L'immobilier fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du covid-19. En effet, les transactions immobilières sont en baisse au Maroc de 29,5 % et l'indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a reculé, en glissement annuel, de 1,4 % au premier trimestre de 2020. Le nombre de transactions immobilières a baissé en 2019 de plus de 7,7% et il va baisser encore en 2020 à cause du recul de la demande, des retards de livraison et aussi des perturbations des chaînes d'approvisionnement, rapporte Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 22 mai. Le maintien de l'activité sur les chantiers, le respect des engagements vis-à-vis des clients et sous-traitants, le respect des engagements envers les banques, la reprise de l'activité commerciale et la résistance au choc de trésorerie sont les cinq défis que le secteur doit désormais relever. Dans ce cadre, les professionnels de l'immobilier estiment qu'il est nécessaire de structurer les actions de relance autour de la demande pour sauver leur activité, fortement pénalisée par la crise engendrée par le coronavirus. La relance du secteur passe ainsi par la révision des règles d'urbanisme qui pénalisent de manière très forte le consommateur et l'allègement des procédures administratives qui, de par leur lourdeur et leur lenteur, renchérissent le prix de l'immobilier, relève le quotidien. Les professionnels demandent à activer l'immobilier dédié à la classe moyenne en favorisant notamment la verticalité dans la construction et en mettant en place un programme détaillé tel que cela a été fait antérieurement pour le logement social. Ils mettent également l'accent sur une révision imminente de la VEFA (Vente en l'état futur d'achèvement).