Le titre de la Samir sera retiré des différents indices boursiers à partir du 1er avril 2016. La mesure est réversible et se veut un garant « de la représentativité des indices, en attente du dénouement des procédures en cours », selon la Bourse de Casablanca citée ce mardi 29 mars par l'Economiste. Cette annonce intervient alors que le débat est en cours au Maroc au sujet de l'avenir de la Samir, sachant que tribunal de commerce de Casablanca a décidé le 21 mars dernier d'ouvrir une procédure de liquidation judiciaire, tout en permettant au raffineur de continuer son activité jusqu'au 20 juin. En effet, la justice n'a pas prononcé une liquidation judiciaire pure et simple, mais une liquidation assortie d'un plan de continuation de 3 mois. Pour rappel, la Samir est en état de cessation de paiement et sa dette dépasse les 23 milliards de dirhams. En tout c'est une vingtaine d'organismes qui ont des factures en souffrance. Il s'agit d'établissements financiers et d'entreprises, marocaines et étrangères, sans compter la Douane. Du côté des syndicats qui défendent les intérêts des salariés et souhaitent sauver l'outil de production, on appelle à un plan de sauvetage. Leur représentant, Houssein Lyamani, avait déclaré en fin de semaine dernière que « le temps des sit-in est révolu ». « Il faut garder espoir », assure t'il, vu que « le gouvernement et les responsables se sont engagés à ce que nos droits soient préservés ». En tout 7.000 cadres et employés sont concernés. Parmi ceux qui se sont exprimés sur la question, Abdellatif Jouahri, longtemps ministre des Finances et actuel wali de la Banque du Maroc, avait en effet évoqué le 22 mars dernier la possibilité d'une reprise du raffineur par l'Etat ou par des opérateurs marocains ou étrangers.