En reconnaissance de leur abnégation et de leurs sacrifices quotidiens, le monde entier rend hommage au personnel infirmier et célèbre, le 12 mai de chaque année, la journée internationale des infirmières. La sécurité sanitaire des citoyens constitue un défi majeur où le rôle du personnel infirmier n'est plus à démontrer. Et les épidémies que le monde a connues, particulièrement le nouveau coronavirus (Covid-19) ont montré en filigrane le rôle pivot que joue le secteur de la santé et le personnel médical, y compris les infirmières. Au Maroc, les infirmières ne cessent d'accomplir des missions nobles et d'être au chevet des malades jour et nuit. Elles sont toujours présentes pour soulager les maux, conforter les âmes, administrer des médicaments et offrir un sourire réconfortant. Cette année, la célébration de cette journée coïncide avec une conjoncture spéciale et les infirmières marocaines ont démontré leurs compétences avérées et leur dévouement inconditionnel, à travers une forte mobilisation dans les différents hôpitaux et unités de santé qui abritent des malades atteints de Covid-19. Polyvalentes, sages femmes, techniciennes de santé et de soins infirmiers, ainsi que d'autres, sont toutes en première ligne 24/7 pour répondre à tout appel, à tout moment et surtout s'acquitter de la mission qui leur a été confiée: celle de soigner. Le président de l'Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS), Habib Karroum, a indiqué que le Maroc célèbre cette journée pour rendre hommage aux infirmiers, techniciens et sages femmes et de se souvenir de leurs sacrifices quotidiens car ils sont constamment “sur les premières lignes du combat” surtout pendant cette conjoncture difficile et exceptionnelle marquée par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus. M. Karroum a souligné que le secteur de la santé connaît un déficit de 64.000 infirmiers, techniciens et sages femmes. L'AMSITS réclame un recrutement suffisant d'infirmiers, techniciens et sages femmes pour relever les défis et garantir la qualité des soins prodigués et la capacité de répondre suffisamment aux besoins des patients, ainsi que la motivation et l'encouragement des cadres paramédicaux à travers notamment des avancements exceptionnels, l'augmentation des indemnisations des risques professionnels, la mise en place d'un référentiel des emplois et compétences des métiers de soins et la création d'un Ordre national des infirmiers et techniciens de santé. Les infirmier(es) et les sages-femmes, à l'instar des autres professionnelles de santé, sont au cœur de cette confrontation. Ils sont engagés, motivés et mobilisés à jouer pleinement leur rôle et fournir des soins de qualité en respectant les protocoles et les mesures de prévention et d'hygiène, a indiqué Mme Chafik, ajoutant qu'ils continuent ainsi à faire preuve de professionnalisme et d'engagement pour sauver des vies au détriment de leur santé et de leurs familles. D'après l'OMS, il faut 18 millions d'agents de santé supplémentaires dans le monde pour atteindre durablement la couverture sanitaire universelle d'ici à 2030. À peu près la moitié de ces personnels manquants – soit neuf millions d'agents de santé – sont des sages-femmes et du personnel infirmier.