La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach a affirmé, vendredi, que la création du conseil a consacré l'engagement volontariste du Maroc dans le système international des droits de l'Homme. Dans une allocution à l'occasion de la commémoration du 30ème anniversaire du CNDH sous le signe “1990-2020 : la dynamique renouvelée de l'effectivité des droits”, Mme Bouayach a souligné que la création du Conseil a favorisé une interaction inédite au plus haut niveau de l'Etat avec le mouvement des droits de l'homme et de la démocratie autour des questions pressantes pour la société marocaine. Les mutations survenues durant les dernières décennies sous l'angle des droits humains sont justement le fruit de cette dynamique d'interaction qui a permis la libération des détenus et le retour des exilés au milieu des années 1990. Fruits qui ont en plus, rendu possible la mise en place des bases du chantier de la justice transitionnelle et la création de l'Instance équité et réconciliation (IER). Il s'en est suivi le lancement des grandes reformes institutionnelles, législatives et constitutionnelles, a ajouté Bouayach. Le Maroc fait face aujourd'hui à de nouveaux défis que sont essentiellement la prévention des violations des droits de l'Homme et la protection des victimes, les moyens de promouvoir la culture des droits humains, et l'activation du caractère indivisible des droits économiques, sociaux, culturels, environnementaux, politiques et civils, a-t-elle relevé. Le Royaume, a-t-elle poursuivi, se doit aussi de relever le défi de la compatibilité avec les références internationales en la matière, ainsi que les enjeux liés aux transformations survenues dans le domaine des libertés. “De tels défis exigent d'apporter des réponses collectives marocaines dans le sens de la consécration d'un modèle émergent des libertés afin que nous puissions ancrer l'effectivité des droits à ce stade de l'histoire du CNDH”, a estimé Amina Bouayach.