Le bilan de la pandémie de nouveau coronavirus au Royaume-Uni a brutalement augmenté à 26 097 morts, ont indiqué les services de santé mercredi. Les chiffres des décès en maisons de retraite ont été inclus, faisant de ce bilan le deuxième plus lourd en Europe après l'Italie. Forte hausse du nombre de morts dus au Covid-19 au Royaume-Uni. Les autorités sanitaires ont annoncé, mercredi 29 avril, 26 097 morts sur le territoire britannique depuis le début de la pandémie le 2 mars. Ce chiffre particulièrement élevé s'explique par le fait que les autorités ont pour la première fois intégré, outre les hôpitaux, les décès dans les maisons de retraite et en ville. Le bilan de mardi, qui ne portait que sur les hôpitaux, faisait état de 21 678 morts. Au total, 165 221 cas (+ 4 076) ont été officiellement confirmés, a précisé le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, lors d'une conférence de presse. Jusqu'à présent, les bilans quotidiens du ministère de la Santé n'incluaient que les hôpitaux. Les gestionnaires de maisons de retraites avaient sonné l'alarme, s'estimant oubliés des statistiques mais aussi des mesures prises par les autorités pour fournir tests et matériels de protection aux personnels de santé. « PHE fait état de 3.811 décès supplémentaires depuis le début de l'épidémie. Sur ce total, 70% des décès ont eu lieu en dehors des établissements hospitaliers et 30 % environ dans les hôpitaux (…). Le nombre total de morts annoncé par PHE est plus élevé d'environ 17 % que les précédentes statistiques. » Globalement, les autorités estiment que la pandémie a entamé sa décrue au Royaume-Uni, les contaminations, hospitalisations et décès s'étant tour à tour orientés à la baisse. Mais elles craignent une recrudescence en cas d'assouplissement du confinement, en place depuis le 23 mars. Avant de passer à un déconfinement, les autorités britanniques disent vouloir observer une nette décrue de l'épidémie mais aussi s'assurer d'avoir des moyens de dépistage, de traçage et de protections suffisants. Le pays prévoit de procéder à un test du coronavirus chez 100.000 personnes choisies au hasard, dans le cadre d'efforts destinés à mieux comprendre les taux d'infection avant d'assouplir les restrictions instaurées pour éviter la propagation de l'épidémie, a indiqué jeudi le gouvernement. Ce programme mené par l'Imperial College à Londres et l'institut de sondage Ipsos MORI fait suite à une campagne de dépistage distincte annoncée la semaine dernière sous l'égide de l'Université d'Oxford et du Bureau national des statistiques.