La Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a qualifié de « factice » la grève de la faim de 13 prisonniers du groupe dit Gdim Izik, incarcérés dans la prison de Salé 1. Ces prisonniers avaient annoncé le 29 février dernier leur intention d'entamer une grève de la faim illimitée à partir du 1er mars. Selon la DGAPR, il s'agit là d' »une grève factice qu'ils prétendent observer pour tenter d'induire en erreur l'opinion publique et ce, en se faisant passer pour des victimes ». La même source précise que les véritables raisons derrière ce mouvement « n'ont aucun rapport avec leurs conditions de détention, mais obéissent à des motivations inavouées et un agenda et des objectifs non déclarés ». Dans un communiqué relayé par la MAP, la DGAPR souligne que la délégation « veille scrupuleusement à faire bénéficier ce groupe de détenus de tous les droits garantis par la loi », soulignant qu' »ils sont assujettis aux dispositions régissant les prisons dans le cadre d'égalité avec les autres détenus ». « A travers l'observation de leur déplacements, au regard des résultats des visites médicales dont certains d'entre eux ont bénéficié, à leur demande, au sein des hôpitaux publics et après 22 jours du début de leur prétendue grève de la faim, il s'avère que leur état de santé est normal et ne suscite aucune inquiétude », ajoute la Délégation. Ces prisonniers sahraouis, rappelle-t-on, purgent de lourdes peines d'emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité depuis plus de cinq ans. Ils avaient été arrêtés suite aux événements du 8 novembre 2010 à Laâyoune marqués par des affrontements avec les forces de l'ordre marocaines à la suite du démantèlement du campement de « protestation » de Gdim Izik, situé à 12 km de la ville. Selon les autorités marocaines, ces émeutes ont fait 11 morts et 159 blessés parmi les forces de l'ordre ainsi que 2 civils tués.