La situation épidémiologique au Maroc est maîtrisée pour le moment, puisque le Royaume est toujours dans la 2ème étape de la propagation du coronavirus, a souligné, mardi à Rabat, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. Est-ce réellement le cas ? En réponse à une question centrale sur l'évolution de la pandémie du coronavirus, à la Chambre des conseillers, M. Ait Taleb a indiqué que les mesures prises, sur Hautes Instructions du Roi Mohammed VI, ont permis au Maroc d'éviter 6.000 décès, selon les études. Il a fait observer que le système national de veille et de surveillance épidémiologiques suit toutes les nouveautés et informations liées à ce virus, notant que le Maroc était l'un des premiers pays à se préparer à faire face à cette pandémie. Il a, également, affirmé qu'après la proclamation de l'état d'urgence sanitaire et la fermeture des frontières, le Royaume a connu une transition épidémiologique du virus, précisant que les cas d'infection locaux sont désormais majoritaires. Le ministre a, par ailleurs, évoqué les différentes étapes de la propagation du Covid-19 au Maroc, soulignant que les grandes agglomérations urbaines concentrent l'essentiel des cas confirmés, notamment les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Fès-Meknès et Rabat-Salé-Kénitra. La déclaration du ministre sonne creux cependant, surtout en l'absence de dépistage massif. Le nombre de dépistés reste minime comparé à la démographie de la situation. Peut-on réellement affirmer que la situation épidémiologique au Maroc est sous contrôle, quand un maximum de 800 tests sont effectués par jour, sur une population de près de 40 millions d'habitants ?