La diffusion d'une séquence sur LCI où deux professionnels de santé s'interrogeaient sur l'opportunité de réaliser des essais cliniques en Afrique avait fait polémique. Saisi par de nombreux téléspectateurs, le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a mis « fermement en garde » LCI. Le CSA a relevé que les propos abrupts et contestables de l'un des intervenants n'avaient suscité aucune réaction ou demande d'explication sur le plateau. Il a donc estimé que cette séquence traduisait un défaut de maîtrise de l'antenne, telle que définie par la convention de LCI », chaîne d'info du groupe TF1. Dans un communiqué, le CSA annonce qu'il « a également considéré, au vu de la nature et des caractéristiques du sujet concerné, qu'il n'avait pas été traité avec suffisamment de rigueur » et « met donc fermement en garde la chaîne LCI contre le renouvellement de tels faits ». Dans ce cadre, le CSA rappelle « qu'en cette période de crise sanitaire aiguë, où les interrogations, le besoin d'information et les enjeux de cohésion sociale sont plus forts que jamais, les médias portent une responsabilité éminente ». Pour rappel, dans une émission diffusée le premier avril sur la chaîne LCI, Camille Locht, directeur de recherche à l'Inserm à Lille, était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre le covid-19. Invité en plateau, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l'hôpital Cochin, lui a alors demandé : « Si je peux être provocateur, est-ce qu'on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n'y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c'est fait d'ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu'on sait qu'elles sont hautement exposées. Qu'est-ce que vous en pensez ? ». « Vous avez raison », avait répondu le chercheur.