La bourse de Wall Street a connu, lundi sa pire séance depuis la crise financière de 2008, à cause du crash pétrolier et des craintes de la propagation du coronavirus. L'indice de référence du marché américain, le Dow Jones Industrial Average a ainsi perdu plus de 2.000 point à la fermeture, soit une dégringolade de 7,83% à 23.389,46 points, tandis que le Nasdaq a chuté de 7,29% à 7.950,68 points et que l'indice élargi S&P 500 a lâché 7,64% à 2.745,34 points. La Bourse de New York a déclenché son « disjoncteur », en interrompant brièvement les échanges à l'ouverture du lundi, dans la foulée d'un effondrement des cours surtout après une chute libre des prix de pétrole. L'interruption forcée de 15 minutes a semblé initialement avoir un effet stabilisateur, mais a perdu progressivement son effet. Les prix du pétrole ont chuté pour atteindre les 30 dollars le baril, après que l'Arabie saoudite et la Russie aient échoué à trouver un accord sur la production. Les Saoudiens avaient fait pression pour une baisse de la production afin de soutenir les prix, mais ont inversé le cours lorsque la Russie a reculé et a décidé, au lieu de cela, d'inonder le marché de centaines de milliers de barils supplémentaires par jour, un mouvement qui risque de déclencher une guerre des prix, selon les analystes. Le plongeon de Wall Street reflète également un vent de panique sur les marchés mondiaux. L'indice japonais Nikkei a fermé de plus de 5%, tandis que l'indice Hang Seng de Hong Kong a perdu plus de 4,2%. Les marchés européens ont chuté de plus de 7% dans tous les domaines. Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est passé en dessous de 0,4% pour la première fois de l'histoire lundi, alors que les investisseurs ont fui vers des valeurs refuges. Cette trajectoire pourrait être un signe inquiétant d'un affaiblissement de l'économie, car un faible rendement peut traduire un manque de confiance dans la croissance économique. Les rendements baissent avec l'augmentation des prix des obligations.