Le Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, en visite en Algérie, a été saisi par la famille de l'ancien membre de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), Kamel Eddine pour qu'il intervienne auprès du gouvernement algérien afin qu'il libère son fils et parent, en détention depuis huit mois. «Nous vous demandons, à travers cette lettre, d'intervenir auprès du gouvernement algérien pour obtenir la libération de notre fils et parent arrêté en raison, essentiellement, de la lettre qu'il vous a adressée le 2 juillet 2015», écrit la famille Fekhar dans ce document rendu public lors d'une conférence de presse amedi à Alger, par son neveu, Oussama Fekhar, et son avocat. Pour la famille, «Kamel Eddine Fekhar est accusé par le gouvernement, parce qu'il défend et exige la protection des droit des Mozabites, connus pour leur particularité en tant qu'Amazighs pratiquant un rite ibadite». Mettant l'accent sur la nécessité de protéger cette minorité, la famille du porte-parole du mouvement pour l'autonomie du M'zab rappelle, dans cette lettre, que «plus de 90 détenus croupissent en ce moment en prison parce que leur opinion ne cadre pas avec les idées défendues par le gouvernement algérien». Kamel Eddine Fekhar a été arrêté, au début du mois de juillet 2015, après les violents événements de Guerrara, dans la wilaya de Ghardaïa, qui avaient coûté la vie à une vingtaine de personnes. Il est accusé de «constitution d'association de malfaiteurs pour atteinte à la souveraineté de l'Etat, à l'unité nationale, à la sûreté de l'Etat», d'«attroupement armé et non armé» et d'«incitation au meurtre», rappelle El Watan.