Dans le monde immonde de la flagornerie, les lèche-bottes -c'est connu- se mettent à plat ventre, rivalisent, inventent et s'ingénient à faire plaisir à leurs maîtres. Parfois pour obtenir une faveur, souvent juste pour plaire, parce que c'est dans la nature des flagorneurs. Hassan Naciri, notre ambassadeur au Mali depuis 2011, vient de nous faire une belle démonstration du sujet. Prenant la parole à la clôture du forum de Bamako, Naciri a couvert de louanges Barahim Fassi Fihri, fils de son papa Taïeb, et président de l'institut moribond Amadeus, qu'il a qualifié de «jeune talentueux». Au grand étonnement de l'assistance, car ni Brahim Fassi Fihri, ni l'institut Amadeus, qualifié par Naciri de «prestigieux», n'étaient présents à l'événement qui s'est déroulé du 20 au 22 février dans la capitale malienne. En revanche, Naciri s'est trompé (volontairement ?) sur le nom du Think Tank qui a joué un grand rôle dans l'organisation et l'encadrement de ce 20ème forum grâce à une dizaine de ses cadres présents physiquement sur le terrain. Mais pourquoi Naciri a-t-il parlé, et de façon très réductrice, de l'OCP Policy Center alors que le vrai nom du Think Tank est Policy Center for the New South ? Pour les initiés, la réponse est on ne peut plus claire. Policy Center for the New South, dirigé par Karim Aynaoui, docteur en économie ayant fait ses preuves à la Banque Mondiale et à Bank Al Maghrib, s'impose de plus en plus comme un Think Tank de renommée mondiale, au moment où l'institut Amadeus connaît un déclin malheureux et vit probablement ses dernières heures. En fait, Hassan Naciri, qui aspirerait à un autre poste (Senegal?), flattait et encensait le père à travers le fils. Sauf que, resté longtemps loin du pays, notre ambassadeur ignore que son chef Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, s'est affranchi de la tutelle de Taïeb Fassi Fihri, et son code PIN est ailleurs.