La commission sanitaire de la province du Hubei a fait état dimanche de 1.843 nouveaux cas d'infection, ce qui marque une chute par rapport au nombre annoncé la veille. Après la mort de 139 personnes dans la province du Hubei (centre), berceau de l'épidémie, le bilan du nouveau coronavirus – appelé SARS-CoV-2 – en Chine continentale a atteint, dimanche 16 février, les 1.665 morts (hors Hongkong et Macao). Seuls quatre décès ont été enregistrés ailleurs dans le monde. La France a pour sa part fait état, la veille, du premier décès dû au nouveau coronavirus en dehors d'Asie. Après 14 jours de quarantaine près de Marseille, quelque 120 personnes évacuées de Wuhan en Chine ont commencé à recouvrer la liberté dimanche. Il s'agit de la deuxième vague de rapatriés en France à pouvoir sortir du centre de vacances de Carry-le-Rouet, que 181 personnes avaient déjà pu quitter vendredi. Dans son bilan quotidien, la commission sanitaire nationale a fait état de 2 009 nouveaux cas dans le pays – dont 1 843 dans le Hubei –, ce qui marque toutefois une chute par rapport aux données communiquées samedi. Le principal foyer d'infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon : 355 cas de contamination y ont été confirmés (dont 73 ne présentent pas de symptômes). «Jusqu'à présent, nous avons effectué des tests sur un total de 1.219 personnes, et 355 se sont révélés positifs», a déclaré le ministre japonais de la santé Katsunobu Kato lors d'une émission politique matinale sur la chaîne publique NHK. Cela signifie que 70 cas de plus ont été confirmés depuis samedi. Quelque 3.700 passagers et membres d'équipage restent confinés dans leurs cabines. Un porte-parole du département d'Etat américain a annoncé que les ressortissants des Etats-Unis se trouvant à bord du Diamond Princess seraient évacués et subiraient une quarantaine de deux semaines à leur retour sur le sol américain. Une équipe internationale d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devait arriver à Pékin ce week-end pour une mission commune avec leurs homologues chinois. Ils réaliseront des inspections sur le terrain, passeront en revue les mesures de prévention, visiteront des centres de recherche et formuleront des recommandations pour contenir l'épidémie, a précisé un porte-parole du ministère chinois de la santé, Mi Feng. «La Chine fait gagner du temps au monde. Nous ne savons pas combien de temps», a de son côté déclaré le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un discours samedi à Munich (Allemagne) où se déroule une conférence internationale sur la sécurité. «Nous demandons à tous les gouvernements, à toutes les compagnies et à tous les médias de travailler avec nous pour faire retentir le niveau d'alarme requis sans attiser les flammes de l'hystérie», a-t-il ajouté.