Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a mis en cause « Bim », la chaîne turque de supermarchés qui, selon lui, a causé la fermeture de plusieurs commerces de quartier. Il a dénoncé le fait que ces magasins ne vendent pas de produits marocains. Devant les parlementaires, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, n'a pas hésité à s'en prendre à BIM, la fameuse chaine de supermarchés turque. Sans la citer, le ministre a reproché à l'enseigne opérant dans le Royaume de ne pas vendre de produits marocains, entraînant la fermeture de plusieurs commerces de quartier. Le ministre s'est même montré menaçant : il affirme avoir informé le président de cette enseigne de grande distribution qu'il serait impossible de poursuivre les relations commerciales actuelles, suggérant de vendre les produits marocains dans ses magasins, faute de quoi elle serait «contrainte de mettre la clé sous la porte». Soulignons que la Turquie a accepté de revoir l'accord de libre-échange avec le Maroc, pour qu'il soit mutuellement bénéfique. Moulay Hafid Elalamy a relevé que les relations commerciales ont enregistré un déficit de 18 MMDH, notant que le volume des investissements turcs au Maroc ne dépasse pas 1%. Il a souligné que le différend entre le Maroc et la Turquie est « commercial » et centré principalement sur le textile, rappelant à cet égard que le nombre d'emplois perdus par le Maroc dans ce secteur s'élevait à 19.000 en 2014, 24.000 en 2015, 35.000 en 2016 et 44.000 en 2017.