Dans le contexte politique très particulier en Algérie, après deux mois de la présidentielle contestée, l'élection à la présidence du Sénat reste suspendue. Plusieurs membres de la chambre haute critiquent les réunions qui y sont tenues, dont ils contestaient la légalité. Le Conseil de la nation, la chambre haute du Parlement algérien qui détient le pouvoir législatif avec l'Assemblée populaire nationale, traverse une crise sans précédent. Selon plusieurs médias locaux; Salah Goudjil, qui assure l'intérim de la présidence depuis avril 2019, souhaite conserver son poste, dans un contexte de recomposition politique et de la révision constitutionnelle. Une situation qui arrange le vainqueur mal élu de la présidentielle contestée du 12 décembre, Abdelmadjid Tebboune, considéré comme illégitime et inféodé à l'armée par le puissant mouvement de contestation, qui s'apprête à célébrer son premier anniversaire dans quelques jours. Deux semaines suivant la démission du président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah, l'institution, qui repose sur un mode de désignation mixte devrait, selon le règlement en vigueur, décréter la vacance du poste et élire un nouveau personnage par le biais d'un scrutin majoritaire à deux tours par et parmi un collège électoral. Le président du sénat est le deuxième personnage de la République dans l'ordre de préséance. Les élections sénatoriales devrait désigner le futur locataire de la chambre Boulevard Zighoud, sauf que Salah Goudjil, membre de longue date du Front de libération nationale n'a pas annoncé l'organisation de la succession de Bensalah, toujours en suspens. Goudjil, qui «exerce provisoirement les fonctions de président du Sénat» compte briguer un mandat à la tête du Conseil de la nation, selon des sources proches du dossier. Le nouveau président du Sénat algérien est élu par ses pairs en séance publique, par un vote à bulletin secret à la tribune.