Le Maroc a organisé, mardi à New York, en collaboration avec le Bureau des Nations unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger, une rencontre sur la lutte contre les discours de haine et l'incitation à la discrimination, à l'hostilité et à la violence. Lors d'une rencontre onusienne, organisée par le Maroc en collaboration avec le Bureau des Nations unies pour la prévention du génocide, l'Ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, Omar Hilale, a fait savoir que « la tolérance religieuse fait partie de la conscience collective de la société marocaine ». Omar Hilale a mis en exergue la longue tradition de tolérance religieuse et spirituelle dans le Royaume, où la cohabitation entre les religions est une réalité depuis plus de 12 siècles, attestée par la coexistence de mosquées, d'églises et de synagogues dans différentes villes du Royaume. Il a également rappelé l'adoption du Plan d'action de Rabat sur l'interdiction de tout appel à la haine, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence ainsi que l'adoption, en janvier 2016, de la Déclaration de Marrakech sur les droits des minorités religieuses dans le monde musulman, ou encore le Plan d'action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l'incitation à la violence, lancé par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en juillet 2017. Cette réunion au siège des Nations unies a également été l'occasion pour le diplomate de rappeler l'adoption de la résolution marocaine présentée à l'Assemblée générale des Nations unies, pour la première fois, en juillet 2019, sur la lutte contre le discours de haine intitulée : «Lutte contre les discours de haine : promotion du dialogue interreligieux et interculturel et de la tolérance». Cette résolution adoptée par consensus, a été coparrainée par 90 Etats membres de l'ONU. L'intervention de l'ambassadeur Omar Hilale s'est articulée, également, sur les recommandations qui pourraient aider la communauté internationale à combattre le discours de haine, en appelant toutes les parties prenantes à trouver des synergies au sein du système onusien. «La création d'une plate-forme commune qui fusionnera toutes les initiatives, déjà lancées ou en cours, demeure importante pour réduire la duplication», a-t-il souligné. A noter que cette réunion a été marquée par une large participation de la majorité des Etats membres de l'ONU, ainsi que des membres de la société civile qui ont notamment salué le leadership du Maroc en matière de lutte contre le discours de haine.