La région de Fès-Meknès possède une tradition oléicole ancestrale qui l'a toujours placée parmi les plus importants secteurs producteurs d'olives au Maroc. Sauf que les rendements sont faibles cette année. En 2019, le déclin relatif qui touche l'oléiculture dans la région Fès-Meknès allait atteindre « les 50% dans certaines provinces de la région » affirment Leseco dans l'édition du lundi 20 janvier. Les difficultés oléicoles n'ont pas seulement touché la condition des oliveraies mais également leurs productions. Le quotidien économique cite les chiffres de la Direction provinciale de l'agriculture (DPA) de Taounate 2019-2020, affirmant que la production oléicole a réalisé « 70.000 tonnes, en baisse de plus de 50% par rapport à une année moyenne ». Les domaines oléicoles sont estimés à 149.000 hectares avec une superficie productive de 140.000 hectares. « La filière oléicole de la province génère une production annuelle de plus de 200.000 tonnes, soit une productivité de 30 quintaux/ha dans les zones irriguées et 12 quintaux/ha dans les zones Bour » ajoute le quotidien. L'olivier ne peut se maintenir sans mise en valeur possible. Les terroirs oléicoles et les variétés locales qu'ils engendrent ont poussé les autorités à annoncer la plantation de quelque 5.500 hectares et de « programmer 12.000 nouveaux hectares durant l'année 2020 ». L'oléiculture dans la région, malgré cela, est devenue une véritable arboriculture ces dernières années. Malgré l'incertitude des précipitations, les labours sont fréquents, les sols sont mieux préparés et la fertilisation s'est largement répandue. Les traitements contre les parasites et maladies de l'olivier sont régulièrement mises en œuvre. « La province de Taounate dispose de 3.000 unités traditionnelles de trituration d'huiles d'olives, 27 unités semi-modernes et 40 autres modernes, outre une unité de production d'huile de table » a-t-on noté. Il est à rappeler que production oléicole a atteint dans la région Fès-Meknès quelque 1.03 tonnes au cours de la saison 2017-2018.