Après la plainte d'un promoteur, le directeur de l'Agence urbaine de Marrakech, au centre d'une tentaculaire affaire de corruption, a été interpellé en flagrant délit avec la somme de 1,2 million de dirhams. Huit mois et demi après l'ouverture d'une enquête visant l'ancien directeur de l'Agence urbaine de Marrakech Khalid Ouaya, la chambre criminelle près la cour d'appel de Marrakech a décidé de reporter le procès au 29 janvier. Il devra répondre de «corruption active et passive» et d'autres chefs d'accusation. Né en 1969, Ouaya est actuellement jugé en état d'arrestation, tandis que les rouages du mécanisme particulièrement complexe qu'il a mis en œuvre n'a pas encore délivré tous ses secrets. Au terme de vastes investigations, l'enquête visant Ouaya aux multiples ramifications a exploré tous les recoins de ses méthodes : il est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin d'un entrepreneur à la faveur d'un permis de construire d'un complexe touristique. Ce dernier, excédé des agissements dudit responsable, n'a dénoncé à la police. D'autres versements d'argent effectués sont dans le viseur de la justice. Les passeports de tous les prévenus ont été confisqués. Outre Khalid Ouaya,deux autres protagonistes dont l'épouse de l'ancien directeur de l'Agence urbaine de Marrakech, et un ingénieur, soupçonnés d'avoir joué un «rôle central» dans ce système, sont jugés en état de liberté, et restent sous surveillance judiciaire. La police avait perquisitionné les domiciles de Ouaya, et plusieurs éléments de grande valeur ont été saisis.