Les environs du marché aux puces de Casabarata [«la maison pas chère», en espagnol] à Tanger, point de rencontre et de liaison entre les circuits commerciaux, ont été libérés par les autorités. Les autorités ont décidé, samedi 11 janvier, de faire place nette sur les trottoirs du marché Casabarata, centre de gravité économique de Tanger et qui renferme tout un pan de l'économie informelle. L'opération, encadrée par un important dispositif policier, s'est déroulée dans le calme. Cette opération «réappropriation des trottoirs» coïncide avec une politique plus générale de «libération de l'espace public» lancée depuis quelques mois dans plusieurs villes marocaines. Cela s'est traduit par l'interdiction des vendeurs de rue, surtout dans certaines rues symboliques. Un nouveau marché ouvrira à plusieurs kilomètres de Casabarata (Ave Abou Kacem Sebti), a-t-on annoncé. Les marchands ambulants évoluent à mi-chemin entre le vagabondage et les activités de survie. Les commerçants pullulent hors des emplacements publics de vente, et l'usage de l'espace urbain se trouve confisqué par des personnes positionnées en marge par la loi. Cette intervention pour contrôler les points de vente des marchands a été saluée par l'opinion publique.