L'Algérie et la Tunisie cherchent à trouver une solution pacifique en Libye. Les deux diplomaties multiplient les consultations en vue d'un apaisement de la crise qui menace de s'internationaliser. Alger et Tunis, qui se concertent sur le dossier libyen, ont les mêmes préoccupations sécuritaires. La première partage près de 1.000 km de frontière avec la Libye, la deuxième 450 km. Dans ce contexte, Alger exhorte la communauté internationale, en particulier l'ONU, à « prendre ses responsabilités » pour « imposer un cessez-le-feu immédiat et mettre fin à l'escalade militaire » en Libye. Depuis le déploiement de troupes d'armés turc en Libye, l'Algérie et la Tunisie ont lancé un appel à une médiation immédiate entre le gouvernement d'union nationale libyen (GNA), reconnu par l'ONU, et l'Armée nationale libyenne (ANL). D'ailleurs, l'Algérie s'inquiète pour sa territorialité, sa souveraineté et sa stabilité. Et ce, notamment après les dernières confrontations avec le ‘'Hirak''. L'Algérie a souligné que Tripoli est une « ligne rouge à ne pas franchir ». Elle plaide ainsi pour « un retour rapide au processus du dialogue national inclusif ». Rappelons que depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des conflits fratricides, mais certaines puissances étrangères sont accusées de mener une guerre par procuration depuis l'offensive lancée par le maréchal Haftar, le Commandant en chef de l'Armée nationale libyenne depuis 2015. Si les Emirats, l'Egypte et l'Arabie saoudite sont accusés de soutenir le maréchal Haftar, le Qatar et la Turquie appuient le GNA, le gouvernement d'union nationale qui est formé, depuis 2016, sous l'égide de l'ONU dans le but de résoudre la deuxième guerre civile libyenne.