Après la polémique créée par l'application de messagerie émiratie Totok, retirée des magasins d'applications de Google et d'Apple sur des soupçons d'espionnage, les Emirats arabes unis ont démenti vendredi avoir espionné ses utilisateurs. Le quotidien New York Times a publié une enquête le 22 décembre accusant les services de renseignement émiratis d'avoir un accès direct aux messages, aux conversations vidéo ou encore aux données de géolocalisation, caméras et micros des téléphones ayant téléchargé ToTok, une application de messagerie populaire au Moyen-Orient et ailleurs, lancée par une société émiratie en 2019. Vendredi soir, l'Autorité de régulation des télécommunications (TRA) des Emirats a démenti dans un communiqué ce qu'elle a qualifié d' »allégations » affirmant que la réglementation des télécommunications des Emirats comprend des lois strictes sur la sécurité de l'information pour interdire tout type de violation de données et d'interception illégale. Le communiqué a précisé également que la TRA imposait des normes strictes pour protéger la vie privée des utilisateurs, qui sont conformes aux normes internationales et mises en œuvre dans toutes les applications de télécommunications certifiées, y compris Totok. Rappelons qu'Apple et Google ont confirmé lundi dernier avoir supprimé de l'Apple Store et de Google Play Store l'application, déjà téléchargée des millions de fois. ToTok a confirmé ne plus être disponible sur ces magasins d'application, mais attribue cette indisponibilité à un problème technique, une assertion contredite par Google qui a évoqué « un problème de règles ». Notons que l'application est développée par « Breej Holding », qui serait en réalité une société de façade de DarkMatter, une firme de cyber-renseignement et de piratage liée au gouvernement émirati, selon le New York Times.