Le gouvernent autrichien va emboîter le pas à son homologue allemand en procédant, lui aussi, à l'expulsion des étrangers en situation irrégulière, notamment ceux provenant du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie, désormais placés sur la liste des « pays sûrs ». Le gouvernement autrichien, formé de socio-démocrates et de conservateurs, avait déjà annoncé en janvier qu'il limiterait à 127.500 le nombre de demandeurs d'asile qu'il compte accueillir, soit 1,5 % de la population au cours de quatre prochaines années. A présent, il a annoncé qu'au cours de cette même période, il pourrait expulser jusqu'à 50.000 personnes, selon le résumé d'un accord atteint, dimanche, entre les représentants des ministères de l'Intérieur, de la Défense et de l'Intégration publique. Le gouvernement entend également offrir jusqu'à 500 euros aux étrangers auxquels on refuse le droit d'asile s'ils acceptent d'être expulsés. « Nous sommes déjà parmi les pays avec le plus grand nombre d'expulsions, mais on va augmenter ce taux », a expliqué la ministre de l'intérieur, Johanna Mikl-Leitner citée par les médias En plus, avec l'introduction du Maroc, de la Tunisie et de l'Algérie sur la liste des « pays d'origine sûre », les ressortissants de ces pays pourront faire l'objet d'expulsion rapide. « Nous déclarons le Maroc, l'Algérie et la Tunisie comme étant des pays d'origine sûre », a souligné Mikl-Leitner. Il en est de même de la Géorgie, de la Mongolie et du Ghana. La ministre a fait savoir qu'elle pourrait recourir à un avion militaire de type C-130 Hercules pour ces expulsions. Le plan ne précise pas la destination des déportés, même si l'année dernière, la majorité des vols avaient pour destination le Kosovo. En 2015, 8.365 des 90.000 demandeurs d'asile ont été expulsées.