Près de 50000 réfugiés maliens souffrent toujours de l'interruption de l'aide alimentaire et de malnutrition dans le camp de M'Bera au sud-est de la Mauritanie, six mois après la signature de l'accord d'Alger, censé leur permettre de regagner leurs villages au Mali. Salon le site web algérien, +elwatan.com+, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) avertissent, depuis le mois de juillet dernier, de la détérioration de la situation des réfugiés de ce camp qui se dégrade chaque jour davantage. « Cela fait des mois que nous ne recevons plus aucune ration alimentaire », assure le président de l'équipe de gestion du camp, à l'agence humanitaire IRIN (Integrated Regional Information Networks), cité par +elwatan.com+. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui fournissait la plus grande partie de l'aide alimentaire au camp, dit manquer de fonds pour poursuivre ses distributions, rappelant qu'il aurait besoin de 600000 dollars par mois pour couvrir les frais des distributions d'aide alimentaire dans le camp. Le PAM ayant réduit de moitié les rations alimentaires, certains réfugiés ont commencé, selon le même site, à élever du bétail et d'autres ont mis sur pied de petites boutiques vendant du savon et d'autres produits, mais la plupart des résidents dépendent surtout des rations alimentaires pour survivre. Conséquence de cette situation, la malnutrition sévit surtout parmi les enfants en bas âge et les femmes enceintes, aggravée par la sécheresse, relève la même source, citant Médecins sans frontières (MSF), qui dit observer une « augmentation manifeste » du nombre d'enfants malades dans le camp de M'Berra.