Donald Trump a chargé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, de discuter avec Riyad la réponse des Etats-Unis aux attaques contre des installations saoudiennes, alors que Washington est convaincu qu'elles ont été lancées depuis l'Iran. Alors que la tension monte dans le Golfe, le président américain Donald Trump a dépêché, mardi 18 septembre, son chef de la diplomatie Mike Pompeo à Jeddah pour discuter de la réponse aux attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes. Alors qu'elles ont été revendiquées par les rebelles yéménites houthis, Washington est convaincu que les attaques ont été menées depuis l'Iran avec des missiles de croisière. Mike Pompeo rencontre ce mercredi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane afin de «coordonner les efforts pour contrer l'agression iranienne dans la région», a fait savoir le département d'Etat. Le vice-président Mike Pence a également déclaré que Mike Pompeo était en route vers le royaume pour «discuter de notre réponse». Les Etats-Unis ont la certitude que les attaques contre deux importants sites pétroliers dans l'est de l'Arabie saoudite ont été menées depuis le sol iranien et que des missiles de croisière ont été utilisés, a indiqué un responsable américain. Les Etats-Unis «sont dans le déni» de la réalité lorsqu'ils accusent Téhéran d'être responsable des attaques, a de nouveau affirmé mardi sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Mercredi, le président Hassan Rohani a déclaré que les attaques sont «un avertissement» lancé par les rebelles yéménites à Riyad, qui ferait bien d'en tirer «les leçons». Téhéran avait exclu un peu plus tôt toute négociation avec les Etats-Unis à l'ONU. De son côté, la France va envoyer des experts en Arabie saoudite pour enquêter sur les attaques de drones, a annoncé mercredi l'Elysée. Les attaques ont ravivé la crainte d'une escalade avec l'Iran, alors que Washington et Téhéran ont frôlé l'affrontement militaire direct en juin. Donald Trump avait dit avoir annulé in extremis des frappes contre des cibles iraniennes après que la République islamique avait abattu un drone américain. Londres et Berlin ont appelé mardi à une «réponse collective» de la communauté internationale après les attaques du week-end dernier. Ces attaques ont entraîné une chute de moitié de la production saoudienne, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6 % de l'approvisionnement mondial de pétrole. Après leur flambée record de la veille, les prix du pétrole ont chuté mardi, alors que Riyad a assuré que sa production serait rétablie fin septembre.