À Hong Kong, des milliers de militants prodémocratie manifestent aujourd'hui malgré une interdiction décidée par les autorités locales. La police a tiré des gaz lacrymogènes tandis que les contestataires ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre. Des milliers de militants prodémocratie hongkongais ont bravé l'interdiction de manifester et sont descendus dans les rues de Hong Kong. Suite à cela, la police hongkongaise a tiré des gaz lacrymogènes et fait usage des canons à eau pour réprimer les manifestants. De leur côté, les contestataires ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre, allumé des feux et tenté de mettre à terre les barrières disposées devant le siège du gouvernement. « Reprendre Hong Kong, la révolution de notre temps », ont scandé les manifestants dont certains étaient vêtus de noir, la couleur emblématique du mouvement. C'est en citant les échauffourées de dimanche dernier, parmi les plus graves depuis le début de la contestation en juin, que la police avait justifié la décision d'interdire la manifestation prévue samedi. Les autorités ont cependant averti la population contre le risque de « graves perturbations ». Pour contourner l'interdiction, des appels avaient été lancés à organiser sur l'île des rassemblements religieux, qui ne nécessitent pas les mêmes autorisations. Et en début d'après-midi, plusieurs milliers de personnes étaient notamment réunies dans un stade du quartier de Wanchai, le centre. Pour rappel, ces mouvements de contestation sont nés en avril dernier du rejet d'un projet de loi qui aurait permis l'extradition de suspects vers la Chine continentale, le mouvement de contestation s'est élargi à des revendications plus larges, dont la protection des libertés et de l'autonomie dont jouit l'ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.