Le président brésilien Jair Bolsonaro a autorisé hier la mobilisation de l'armée en Amazonie pour lutter contre les incendies. Il a toutefois estimé que ces feux ne pouvaient « servir de prétexte » à des sanctions internationales. Le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré, vendredi 23 août, avoir décidé de déployer l'armée pour lutter contre les incendies qui ravagent la forêt amazonienne au Brésil. Par décret, le président d'extrême droite a autorisé à partir de samedi et pour une durée d'un mois les gouverneurs des Etats concernés à recourir à l'armée pour « l'identification et la lutte contre les foyers d'incendie », ainsi que pour « des actions préventives et répressives contre les délits environnementaux ». Dans une allocution télévisée, le président brésilien a déclaré que le gouvernement va combattre le « crime environnemental » de la même manière qu'il combat le crime ordinaire. Il a fait savoir aussi qu'une vague de « fausses informations » à propos de la situation en Amazonie « n'aidait pas » à régler le problème. De son côté, Donald Trump a déclaré vendredi s'être entretenu avec Jair Bolsonaro et avoir proposé l'aide américaine pour lutter contre ces feux de forêt. Après avoir d'abord considéré les incendies comme étant naturels, Jair Bolsonaro a organisé vendredi une réunion interministérielle pour envisager les mesures à prendre. Selon les données du gouvernement, les incendies dans la partie brésilienne de la forêt amazonienne, laquelle représente plus de la moitié de ce vaste ensemble tropical, ont augmenté de 83 % cette année et ont détruit de vastes étendues de cet important poumon de la planète.