Les feux de forêt qui se propagent rapidement en Amazonie ont des répercussions internationales, l'ONU et le président français interpellant vivement le président brésilien Jair Bolsonaro tandis que se multiplient les appels à sauver le « poumon de la planète ». M. Bolsonaro, un climato-sceptique, a accusé jeudi Emmanuel Macron d'avoir « une mentalité colonialiste », suite à la décision de ce dernier de donner rendez-vous aux membres du G7 pour « parler de l'urgence » des feux en Amazonie à Biarritz, ce week-end. Dans deux tweets successifs, M. Bolsonaro a accusé M. Macron d' « instrumentaliser une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens » avec « un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème ». « Le gouvernement brésilien reste ouvert au dialogue, sur la base de faits objectifs et du respect mutuel », a écrit le président d'extrême droite. « La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au sommet du G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au 21ème siècle ». Bonjour M. Bolsonaro a également participé à une réunion de crise en soirée à Brasilia. En matinée, il avait lancé une nouvelle charge contre les défenseurs de l'environnement, qui ont appelé à des manifestations vendredi dans le monde. Si l'avancée des feux dans la plus vaste forêt tropicale de la planète était très difficile à évaluer, l'Institut national de recherche spatiale (INPE) a fait état de près de 2.500 nouveaux départs de feu en l'espace de 48 heures dans l'ensemble du Brésil. La déforestation, qui avance rapidement, est la principale cause des départs de feu.