Alors que le Front national est arrivé en tête dans six régions sur un total de treize au premier tour des élections, droite et majorité n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur une éventuelle alliance pour contrecarrer l'avancée du parti de Marine le Pen. En effet, la droite en la personne de Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains (LR), s'est déjà exprimé sur cette question en refusant catégoriquement toute fusion ou retrait des listes de son parti, alors que le PS a annoncé qu'il retirait ses listes en PACA dans le Grand Est et en Nord-Pas-de-Calais-Pacardie, où il est arrivé en 3ème position. Zoom sur un 2eme tour qui s'annonce tumultueux Une première pour le FN. Au total, le Front national est arrivé en tête dans 6 régions, 46 départements et dans au moins 53,5% des communes. Il a obtenu ses meilleurs scores dans des communes rurales, comme Courcelles-sur-Voire (Aube) ou Guindrecourt-sur-Blaise (Haute-Marne), où il a eu 90% des suffrages exprimés. Face à cette victoire du FN au premier tour, les républicains sont confrontés à une énorme confusion. En effet, la vice-présidente déléguée de LR, Nathalie Kosciusko-Morizet, a affirmé que « tout doit être fait » pour faire reculer le FN. « Partout où le FN peut gagner, nous souhaitons le retrait des listes arrivées en 3e position », a estimé, de son côté, le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a également pris position pour un retrait. Contrairement aux républicains, du côté de la gauche. Les socialistes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur ont retiré leur liste, conformément aux consignes de leur direction nationale, à l'exception de Jean-Pierre Masseret qui fait de la résistance en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Ce dernier refuse de se retirer malgré l'annonce officielle effectuée par le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Alors que les deux plus grandes formations politiques françaises se déchirent entre elles, Marine le Pen, elle, s'est régalée du retrait du PS en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur lors d'une conférence de presse à Lille. Selon elle : « Ce retrait est peut-être le début de la disparition pure et simple du Parti socialiste ». Reste à voir qui sera le vainqueur de cette guéguerre. La réponse, dimanche prochain lors du 2eme tour.