Dans une vaste opération, qui a tout l'air d'une « purge » les autorités algériennes ont décidé de mettre en prison certains de leurs généraux, condamnés pour « négligence grave » ou « manquement aux consignes », comme elles ont mis à la retraite 14 généraux et 37 autres officiers supérieurs relevant des services de renseignements. Le général major Djamel Lakehal Medjdoub, ancien chef de la garde présidentielle vient, en effet, d'être condamné à une peine de 3 ans de prison pour « négligence grave », dans le cadre de l'affaire dite de l'attaque présumée, le 16 juillet dernier, de la résidence de Zeralda, située 30 km à l'ouest d'Alger. Cette affaires remonte à la nuit du 16 juillet 2015, lorsqu'un jeune lieutenant de la Garde présidentielle, en faction à l'intérieur de la résidence d'Etat, avait créé l'alerte en vidant le chargeur de sa kalachnikov, contre un intrus qui auraient tiré sur lui, thèse rejetée par le cercle présidentiel, qui pense qu'il ne peut s'agir que d' « un complot, une tentative d'assassinat et de coup d'Etat» contre le Président, rappelle-t-on. Quelques semaines auparavant, le Général Hassan, ancien chef des services de renseignements, avait été condamné à cinq (5) ans de prison ferme pour « infractions aux consignes » et « destruction de documents », condamnation qui avait été alors, qualifiée par le général à la retraite, Khaled Nezzar, ex-ministre de la défense, de « criminelle et infamante ». Parallèlement et après la mise à la retraite de 14 généraux et du premier responsable des services de renseignements algériens connu sous l'appellation de « Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) », le général de corps d'armée Mohamed Mediène, dit Toufik, un groupe de 37 officiers supérieurs, viennent d'être mis à la retraite. L'éloignement de ces hauts gradés, qui ont passé, pour la plupart d'entre eux, toute leurs carrières dans les rouages du DRS, intervient Selon le site web algérien +elwatan.com+, après « le démantèlement du Groupe d'Intervention Spécial (GIS) et le rattachement de la Garde présidentielle à la Garde républicaine ». Ces hauts responsables s'occupaient de l'antiterrorisme, des dossiers d'espionnage économique et ceux de la corruption, rappelle la même source, qui estime que « les circonstances dans lesquelles ils ont été remerciés laissent penser qu'il s'agit tout simplement d'une opération ciblant tous ceux qui ont travaillé avec l'ancien patron du DRS, le général Toufik ». En une année, au moins d'une centaine d'officiers ont été mis à la retraite, alors que leur âge ne dépassait pas la cinquantaine, rappelle-t-on.