L'Union de l'Action féministe (UAF) a lancé une campagne contre les violences faites aux femmes. L'association prévient contre la recrudescence de ce phénomène, vu que la plupart des femmes violentées ne portent pas plainte par peur, sauf quand les violences atteignent des proportions alarmantes. Sur sa page Facebook, l'UAF affirme que plusieurs femmes ne portent pas plainte quand elles sont victimes de violences par honte et par peur. Beaucoup d'entre elles pensent qu'elles n'auront pas gain de cause ou qu'elles ne seront pas protégées, surtout que les autorités ne se déplacent que s'il y a mort d'homme. Si la violence faite aux femmes ne cesse de s'accroître, c'est parce que, selon l'UAF, le gouvernement en est responsable. L'UAF estime que c'est ce dernier qui est chargé d'élaborer des lois capables d'éradiquer la violence et de protéger les femmes. L'organisation pointe surtout le ministère de la Famille, qui est chargé de coordonner « ses actions » avec le gouvernement et les autres ministères concernés, pour trouver des solutions en termes de législations et de politiques publiques, ainsi que de réclamer un budget adéquat pour mettre en oeuvre ces mécanismes. L'UAF s'indigne contre la dernière loi promulguée contre les violences faites aux femmes, considérant qu'il s'agit d'une loi incomplète et pleine de lacunes, sans apport par rapport aux anciennes lois, puisqu'elle n'incrimine pas le viol. Plus encore, l'UAF affirme que les lois sont discriminatoires à l'égard de femmes et qu'elles facilitent la violence à leur égard en l'absence de sanctions exemplaires. A titre d'exemple, le communiqué de l'instance cite le code de la famille et le code pénal, auxquels elle ajoute l'Autorité pour la parité et la lutte contre la discrimination, qui était supposée être une organisation nationale qui protège les droits de la femme et qui la met en valeur, sauf qu'elle n'a toujours pas vu le jour depuis sa promulgation par la Constitution de 2011.