Le tribunal de commerce de Casablanca a pris la décision d'accorder à la Samir trois mois d'activité supplémentaires, afin de permettre à la raffinerie de trouver un nouvel acheteur, qui pourraient s'acquitter des dettes de la raffinerie qui s'élèvent à 4 Millions d'euros en faveur de l'Etat et des fournisseurs . La décision du tribunal constitue l'ultime tentative de sortir la Samir de la crise dans laquelle elle se trouve depuis 2016, date du jugement en faveur de la liquidation. Suite à cette décision, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, composé de plusieurs syndicats, a appelé le gouvernement à trouver une solution définitive concernant l'avenir de la raffinerie. Selon le Front, plus cette solution tarde, plus la situation des salariés et des fonctionnaires de la Samir s'aggrave. La coordination des syndicats a donc fourni, dans un communiqué, quelques solutions pour sauver la raffinerie : soit la délégation des pouvoirs, soit la libre gestion, soit le transfert des créances en capital, soit la transformation en société mixte, soit la cession de la société à un nouvel acquéreur, en vue de la sortir de sa crise. Une garantie bancaire était promise pour le 25 juin dernier par la société émiratie Petroen Engineering DMCC, candidate en lice pour le rachat de la Samir qui se positionne avec une offre de 2,5 milliards de dollars. Jusque-là, plusieurs acquéreurs potentiels n'ont pas répondu aux conditions d'éligibilité pour acheter la Samir. Petroen a l'air de répondre aux critères demandés, vu que son dossier est toujours en cours de traitement au tribunal de commerce à Casablanca. Le Front a également estimé, dans son communiqué, que les propositions du tribunal de commerce étaient « insuffisantes » pour arriver à une délégation des pouvoirs réussie. Il condamne également l'absence de position claire du gouvernement autour de l'avenir de la Samir.