La direction de la Samir veut gagner du temps. Elle a déposé un appel de la décision du Tribunal du commerce. Verdict dans deux semaines. La direction de la Samir a déposé, le 24 mars, une requête auprès du Tribunal de commerce de Casablanca avec pour objet de faire appel du jugement de liquidation judiciaire, prononcé le 21 mars. La Samir disposait d'un délai de 10 jours pour faire appel. Ce processus judiciaire ne devrait pas suspendre la décision de liquidation. Un syndic a été désigné par le tribunal pour exécuter cette mission délicate. Reprise de l'activité ? Le tribunal avait également autorisé la reprise de l'activité de la raffinerie pour une durée de trois mois. Le front syndical à la Samir salue cette décision : «La décision du tribunal répond partiellement à notre revendication. Depuis le déclenchement de cette crise, nous n'avons pas cessé d'exiger le retour de la production», rappellent les syndicats de l'entreprise dans un communiqué parvenu aux Inspirations ECO. Selon le site d'informations, Médias24, la direction de la Samir est en train de consulter des traders pour acheter 8 millions de barils de brut pour relancer la production. Une information confirmée par une source interne à la Samir. Pour le front syndical, le retour à la production doit s'accompagner d'une «révision générale de la politique de gestion de l'entreprise avec son environnement interne et externe». Les syndicats ajoutent qu'ils sont disposés à participer à relancer la production avec «toute responsabilité et dans des conditions idéales». Les représentants des salariés estiment que «le sauvetage de l'industrie du raffinage du pétrole au Maroc sert les intérêts du pays et assure la sécurité énergétique du pays, tout en préservant les droits des salariés et le développement de la ville de Mohammedia».Abdellatif Jouahri, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, avait précisé à la sortie du Conseil de l'institution que «la liquidation judiciaire de la Samir ne signifie pas la fermeture de l'entreprise. Il se peut qu'il y ait un repreneur, que ce soit l'Etat ou des opérateurs privés, nationaux ou étrangers».