Salaheddine Mezouar a tenu hier soir, une rencontre avec les représentants de presse pour faire le point sur les dernières démissions au sein de la confédération générale des entreprises marocaines (CGEM), dont il est président. Après Ahmed Rahhou, vice-président en charge de la compétitivité et de l'environnement des affaires, Hammad Kassal, président de la commission financement et délais de paiement, c'est au tour de Faycal Mekouar, vice-président général et Fadel Agoumi, directeur général délégué de démissionner. Le président de la CGEM a tenu à apporter des éclaircissements par rapport aux défections et aux prises de positions de supports médiatique. Globalement il prend note des démissions et met fin aux rumeurs sur celles qui évoquent la sienne. Mezouar confirme donc qu'il assumera ses responsabilités jusqu'à la fin de son mandant : » j'ai été élu par 80% des membres, j'assumerais mes responsabilités jusqu'à la fin de mon mandat » réclame-t-il, tout en exprimant sa surprise concernant la démission du vice président, qui ne l'a pas prévenu avant de la déposer. Il rappelle ensuite que les dernières démissions de certains membres ne reflètent en aucun cas une scission au sein de la confédération et y trouverait plutôt l'origine dans le lancement d'un audit « qui aurait été mal interprété ». Après ces explications, le patrons des patrons, comme pour bien appuyer sa position, a embrayé sur les objectifs de la Confédération qui sont la trésorerie de l'entreprise, les délais de paiement, le financement, la dynamisation des marchés publics et la promotion des investissements. Il conclut sur la position du patronat sur la Zone de Libre échange africaine : « la CGEM est pour la ZLECA ». Le message est clair, les hommes et les femmes passent et démissionnent éventuellement en cas de désaccord, mais il ne cédera à aucune pression et œuvrera pour « faire évoluer la CGEM (…) [en veillant] à ce qu'il y ait toujours plus de cohésion », selon ses propres dires.