En 2017, la faim dans le monde a affecté 811 millions de personnes. L'année suivante, en 2018, le chiffre a augmenté à 821,6 millions de personnes, selon un rapport annuel publié par plusieurs organisations de l'ONU qui déplorent une troisième année consécutive de hausse. La sous-alimentation dans le monde a connu une baisse durant les dix années qui ont précédé l'année 2015. Mais depuis cette même année, elle ne cesse de croître, inquiétant ainsi les organisations onusiennes. Un rapport annuel publié lundi 15 juillet a en effet montré que le nombre de personnes affectées par la faim dans le monde est en hausse depuis trois ans. Figurant parmi les objectifs de développement durable fixés pour 2030, la perspective d'un monde sans aucune personne en état de sous-alimentation à cette échéance relève d'un « immense défi », note le rapport. Ce défi est plus grand en Afrique où près de 20 % de la population sont concernés, en Asie avec plus de 12 % et en Amérique latine et dans les Caraïbes qui totalisent moins de 7 %. «En ajoutant les populations souffrant de famine aux personnes touchées par l'insécurité alimentaire, on estime que plus de deux milliards de personnes, dont 8 % vivent en Amérique du Nord et en Europe, n'ont pas régulièrement accès à des aliments sains, nutritifs et en quantité suffisante», précise le rapport. Les organisations onusiennes à savoir l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement de l'agriculture, le Fonds de l'ONU pour les enfants (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), déplorant cette hausse négative, tente coûte que coûte de relever ce défi de l'alimentation. Pour ce faire, «il est essentiel de mettre en place des politiques économiques et sociales pour contrecarrer à tout prix les effets des cycles économiques défavorables, tout en évitant de réduire les services essentiels tels que les soins de santé et l'éducation», conclut le rapport.