Pour freiner le flux migratoire illégal à destination du vieux continent, l'Union européenne va doter le Maroc de moyens techniques et technologiques pour renforcer la surveillance des frontières. Les entreprises marocaines sont invitées à prendre part aux appels d'offres relatifs à l'acquisition de matériels techniques. Financé par l'Union européenne à hauteur de 40 millions d'euros et géré par la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l'administration et les politiques publiques (FIIAPP), le projet de soutien à la gestion des frontières et de la migration au Maroc a pour principal objectif d'atténuer «les vulnérabilités liées à la migration illégale et à la lutte contre ce fléau». Il a pour principal partenaire le ministère marocain de l'Intérieur et s'étale sur une durée de 36 mois. Quatre appels d'offres relatifs à l'approvisionnement de matériels techniques ont été nécessaires à la réalisation de ce projet. La FIIAPP invite les entreprises marocaines à participer à ces appels d'offres. Le premier, lancé par la Chambre espagnole de Commerce, d'Industrie et de Navigation de Casablanca concerne l'acquisition de matériel de télécommunication nautique comme des radars maritimes, des systèmes d'identification automatique, des GPS, des radios fixes VHF, des systèmes de cartographie etc. La date limite pour le dépôt des dossiers pour ce premier appel d'offre est le 12 juillet à 12h, heure espagnole. Le deuxième, pour un budget de 26 millions d'euros, concerne l'achat des véhicules utilitaires légers. Et les deux derniers, relatifs à l'acquisition de caméras thermiques et de navires semi-rigides, n'ont pas encore vu leurs budgets bouclés. Des mécanismes de coordination et de coopération nationale, régionale et transfrontalière seront notamment mis en place dans ce projet qui vient renforcer par la même occasion la coopération entre le Maroc et son vieux partenaire l'Union Européenne.