Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a affirmé, jeudi à Rabat, que le Royaume reste optimiste quant à une solution du conflit du Sahara, au lendemain de la visite à Rabat de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara, Christopher Ross. « Nous ne regardons pas en arrière. Pour l'avenir, nous restons optimistes. Et c'est pour cela que nous soutenons le processus onusien étant donné que le Maroc est un pays responsable qui œuvre dans le cadre des critères fixés par le processus onusien relatif à cette question », a déclaré Mustapha El Khalfi en guise de première réaction à la visite de Ross, mercredi à Rabat, et son entretien avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezour. L'étape de Rabat de l'émissaire onusien est quasiment passée inaperçue contrairement à celle de l'Algérie qui a bénéficié d'une grande couverture médiatique. Le chef de la diplomatie marocaine avait, rappelle-t-on, déclaré récemment M. Ross persona non grata dans les provinces du Sud. »Nous agissons dans le cadre de ces critères en vue de parvenir à un règlement politique et nous considérons que la proposition d'autonomie comme étant la solution la plus appropriée à ce conflit artificiel », a souligné M. El Khalfi, en faisant remarquer au passage que le Maroc, a été le premier à rejeter le statu quo. Le Maroc, a-t-il dit, « adhère de bonne foi à toutes les initiatives onusiennes, partant de ses convictions et de sa vision des changements que connaît la région et des défis auxquels elle fait face en termes de stabilité et de développement ». Christopher Ross, qui est attendu demain vendredi dans les Camps de Tindouf, avait débuté cette énième tournée par l'Algérie où il a été reçu par le président Bouteflika ainsi que par le ministre des affaires étrangères et celui affaires maghrébines et africaines. La visite de M. Ross, qui devra présenter son rapport au Conseil de sécurité en avril 2016, précède ainsi celle du Secrétaire général de l'ONU M. Ban Ki-moon dans la région en vue de donner une nouvelle impulsion au processus de négociations, sachant que le Maroc a, à maintes reprises, rejeté tout dialogue direct avec le pseudo représentant du ‘'peuple sahraoui'', le Polisario. « Le conflit doit connaitre un tournant décisif avant la fin 2015 », avait insisté, dans son rapport d'avril 2014, M. Ban Ki-moon qui s'inquiète du statu quo observé depuis les pourparlers de mars 2012 à Manhassat, (banlieue de New York) sous l'égide de l'ONU.