Sa démission confirmée par le secrétaire général adjoint des Nations Unies Après huit années, Christopher Ross jette l'éponge. L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara a remis sa lettre de démission il y a une semaine au nouveau secrétaire général de l'ONU. Ross quitte ses fonctions sur un échec total. Ce constat d'échec a été fait d'ailleurs par le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des affaires politiques, Jeffrey Feltman, qui a confirmé la démission de l'envoyé personnel du SG des Nations Unies. «Christopher Ross a présenté sa démission après huit ans», a annoncé lundi dans la soirée le haut responsable des Nations Unies. «Il n'a pas pu ramener les parties autour de la table des négociations», a ajouté Feltman devant des journalistes au siège de l'Organisation des Nations Unies à New York. Il faut dire que la démission de Ross intervient à un moment où le nouveau secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, successeur du Sud-Coréen Ban Ki-moon depuis le 1er janvier 2017, envisage de procéder à une série de nouvelles nominations d'émissaires représentant les Nations Unies dans les différentes régions du monde. La page de l'ancien ambassadeur US en Syrie mais également en Algérie sera donc tournée sans qu'il ait réussi pour autant à apporter grand-chose au processus onusien dans l'affaire du Sahara. La période effectuée par Ross en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU a été marquée par une tension avec le Maroc. A cause de sa démarche considérée comme étant partiale en faveur des thèses des séparatistes, le Royaume avait annoncé au milieu de l'année 2012 le retrait de sa confiance à Christopher Ross en demandant le redressement du processus de règlement de la question du Sahara. A l'époque, le Maroc avait pointé du doigt les paradoxes relevés dans les agissements de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, marqués par son renoncement aux principes fondateurs des négociations tels que définis par les résolutions du Conseil de sécurité, et par sa ligne de conduite déséquilibrée et partiale dans de nombreuses situations. Le passage de Ross a également été marqué par la tension entre le Maroc et le secrétaire général sortant de l'ONU, Ban Ki-moon. A quelques mois de la fin de son mandat, ce dernier avait effectué une visite dans la région avant d'utiliser le mot «occupation». Une crise sans précédent entre le Royaume et un responsable onusien avait suivi ces déclarations. Le Maroc avait alors déclaré «personae non gratae» certains membres civils de la Minurso. Depuis, le Maroc a accepté le retour des fonctionnaires onusiens. Après le départ de Ki-moon puis maintenant de Ross, les observateurs s'interrogent sur l'identité du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour le Sahara. Si les pronostics vont bon train, Antonio Guterres devrait annoncer, dans quelque temps, une nouvelle série de nominations de représentants de l'ONU. D'ici là, les regards vont se tourner vers le Conseil de sécurité qui doit examiner en avril prochain le nouveau rapport du secrétaire général de l'organisation onusienne sur la question du Sahara. Si la teneur du rapport reste pour le moment secrète, les observateurs s'attendent à ce que le statu quo soit maintenu en attendant la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara.