Au côté du groupe « Mazagan », Hamid El Hadri a enflammé, samedi 14 novembre, la scène du cinéma Renaissance de Rabat, lors de la clôture de la deuxième édition du salon musical « Visa For Music ». Le showcase a coïncidé avec la sortie du vidéo clip de sa chanson « Nensak Lyoum » (Je t'oublie aujourd'hui), qui fait allusion aux histoires d'amour, « une situation que tout le monde vit actuellement » et que le chanteur a voulu retranscrire en mots. « Il y a ceux qui parviennent à oublier, d'autres non. C'est cela que j'ai voulu chanter » dit-il. « Nensak Lyoum », qui vacille entre le folklore marocain et des airs de Flamenco à la Nina Pastori, offre un voyage vers les Kasbah de M'hamid El Ghizlaine, dans le désert marocain. Un parfait remake acoustique à travers lequel l'image charismatique du chanteur s'impose. Hamid El Hadri vs Mazagan, la formation phare du moment Hamid El Hadri, ce polyglotte qui parle, écrit et chante en cinq langues (arabe, français, espagnol, anglais et italien), a « ramené un nouveau souffle » au groupe Mazagan, avec qui il écume, depuis l'an dernier, les scènes du royaume marocain. L'occasion de « jouer avec des gens magnifiques, humainement et artistiquement parlant », comme il les décrit. « Il y a une très belle cohésion entre nous. Je n'ai jamais été sur scène comme je le suis avec les Mazagan », dit-il. « J'avais une façon différente de chanter, une présence différente sur scène quand je me produisais en solo. Je m'éclate plus avec le groupe. On passe un très bon moment, que ce soit sur scène ou ailleurs. On est une famille », conclut-il. Une fusion des genres du patrimoine culturel traditionnel, qui a donné naissance à une reprise plus dynamique de « Cheikh Laqbila », puisée dans le répertoire de la « Taktouka Chamalia » et à « l3alwa », l'un des titres les plus populaires du folklore chaâbi. Pour leur showcase à la Renaissance, » Hamid El Hadri & Mazagan » ont fait appel à un nouveau visage, le violoniste Anasart, qui a remplacé le membre ‘mazagani', Bouhssine Foulane, actuellement en tournée aux Etats-Unis. El Hadri n'en est pas à sa première participation à Visa For Music. Le chanteur a pris part à la première édition, en 2014, de cette plateforme d'échange pour la défense et la promotion de la filière musicale des pays d'Afrique et du Moyen-Orient, en tant qu'exposant. » Visa for music est une opportunité de rencontrer des producteurs et des tourneurs. Parce qu'il y a un produit qui s'appelle ‘ Mazagan & Hamid El Hadri » qui est rodé, et à qui il peuvent faire confiance », souligne-t-il. » Les managers que tu contactes ne peuvent te juger que quand tu te produis sur scène, sous leurs yeux. En temps normal, c'est toi qui essaye de te rapprocher d'eux, tu vas à leur rencontre et donne un concert là ou ils sont. ‘Visa For Music' les ramène à toi ». Des projets à venir? A l'aune de la nouvelle année 2016, une collaboration entre « Hamid El Hadri & Mazagan » et « Jose el Frances », la star du ‘flamenco nuevo', verra le jour en décembre prochain. Une reprise du fameux titre qui a fait danser des générations, »Fuera del Mi », sera parée d'une touche marocaine. Un projet d'un nouvel album avec les Mazagan est prévu pour 2016 en parallèle d'un album solo, car il faut le rappeler, Hamid El Hadri a déjà, à lui seul, un beau palmarès à son actif.