La confiance du marché international en l'économie marocaine n'est plus à démontrer. En effet, l'opération inaugurale d'émission d'emprunt obligataire sur le marché du dollar, émis le 5 décembre dernier, en est le meilleur exemple. Puisque la première tranche de l'émission porte sur un montant de 1 milliard de dollars d'une maturité de 10 ans et un taux d'intérêt de 4,25%, alors que la deuxième tranche, d'un montant de 500 millions de dollars, est assortie d'une maturité de 30 ans avec un taux d'intérêt de 5,50%. A ce titre, Nizar Baraka, ministre de l'économie et des finances, a souligné que cette opération «s'est traduite par une grande réussite pour le Maroc». Et de poursuivre dans sa déclaration à la presse que, «cette émission inaugurale était une grande réussite, d'ailleurs c'est ce que disent les commentateurs internationaux (...) elle révèle une véritable confiance à très long terme des marchés internationaux en notre économie, la stabilité de notre pays et notre capacité de faire face aux défis avoisinants aussi bien sur le plan régional que sur le plan économique». Aussi, au cours de son allocution lors d'une conférence de presse axée sur «la sortie du Royaume du Maroc sur le marché financier international», M. Baraka a précisé que «rares sont les pays qui ont réussi à faire un emprunt sur 30 ans à un taux d'intérêt si bas, ce qui témoigne d'une véritable caution quant à la capacité du Maroc d'avancer et de devenir un véritable pays émergent». Aussi, le recours au marché du dollar s'explique selon le ministre par les meilleures conditions de financement qu'offre ce dernier comparativement au marché de l'euro, ainsi que par la forte volonté de s'inscrire dans une logique de diversification et d'élargissement de la base des investisseurs. «Cette sortie établit un benchmark intéressant qui va permettre aux entreprises privées et nationales de se financer sur le marché du dollar, donc moins de pression sur le marché bancaire national», a commenté M. Baraka. Mais, plus concrètement, cette émission inaugurale est censée avoir un certain impact sur le climat des affaires. A ce titre, M. Baraka a expliqué que l'opération permettra de baisser la pression sur les taux d'intérêts et par conséquent «assurer un meilleur financement diversifié de l'économie nationale». De ce fait, «une mobilisation qui a été réussie avec une souscription 6 fois pour l'obligation de 10 ans et 4 fois pour l'obligation de 30 ans, renforce impérativement la confiance nationale et internationale en notre économie et incitera davantage plus d'investisseurs à s'intéresser à notre pays», a développé M. Baraka. Il s'agit donc là d'une première pour le Maroc qui a émis un emprunt obligataire sur le marché financier international d'un montant de 1,5 milliard de dollars. Le tout maintenant est de justifier la confiance internationale en marché marocain par une stratégie financière à zéro tolérance pour l'erreur.