L'Association marocaine de recherche et de formation en oncologie médicale (Amfrom) organise, ce samedi 15 décembre à Rabat, une journée dédiée au cancer de l'ovaire. Ce cancer est le 8e cancer le plus commun et la 7e cause la plus commune de décès par cancer chez la femme à l'échelle internationale. Au Maroc, le cancer de l'ovaire constitue un réel problème de santé publique. Il occupe la 4e place parmi les cancers féminins, et dans plus de 35% des cas il n'est détecté qu'au stade IV de la maladie (stade de la formation des métastases). D'où l'intérêt du diagnostic précoce et l'espoir que présentent des thérapies innovantes dans notre pays. Depuis 30 ans, force est de constater que la morbi-mortalité n'a pas diminué en raison du diagnostic tardif et de la non-spécificité de ses symptômes. Une situation qui s'explique également par l'absence de nouvelles options thérapeutiques approuvées. Les conclusions des récentes études portant sur l'apport du «bévacizumab» dans le traitement du cancer de l'ovaire ont suscité un vif intérêt chez les spécialistes. Approuvé à l'origine, en 2004, aux Etats-Unis pour le traitement du cancer colo-rectal évolué, le «bévacizumab» est devenu le premier agent antiangiogénique disponible à grande échelle pour les patients souffrant de cancer de l'ovaire au stade avancé. De nombreux essais cliniques on été réalisés et ont montré son intérêt dans le traitement de ce cancer. Une étude menée sur 1.873 femmes a prouvé que l'administration du bévacizumab en plus d'un traitement par chimiothérapie permet de réduire de 28% le risque de progression du cancer de l'ovaire. Un véritable espoir pour les malades.