Du nouveau contre le cancer de l'ovaire. Une étude internationale présentée à l'American Society of Clinical Oncology à Chicago, a montré tout l'intérêt qu'il pouvait y avoir à instaurer un traitement d'entretien. Avec à la clef, un gain de 4 mois dans la durée de survie sans progression de la maladie. Cet essai clinique de phase III mené aux Etats-Unis, a porté sur 1 873 patientes souffrant d'un cancer de l'ovaire avancé. Ces femmes avaient été réparties en trois groupes. Les premières ont été traitées par une chimiothérapie standard. Celles du second groupe pour leur part ont reçu la même chimiothérapie, associée cependant à du bevacizumab (Avastin®), un anticorps monoclonal utilisé contre différents types de cancers. Enfin les patientes du troisième groupe ont bénéficié de ce dernier protocole thérapeutique, mais ont reçu en complément, un traitement d'entretien de 10 mois par bevacizumab. Cette dernière option thérapeutique a été porteuse d'un bénéfice réel, le risque de rechute étant réduit de 28 % par rapport aux deux autres groupes. Un progrès important, dans la mesure où les rechutes sont un risque majeur et fréquent - des cancers de l'ovaire. « Ces résultats représentent une avancée importante pour les patientes » a souligné le Dr Robert Burger, du Fox Chase Cancer Center de Philadelphie, l'auteur principal de ce travail. « Le cancer de l'ovaire est en effet difficile à traiter. Et depuis plus de 10 ans, nos possibilités d'évolution thérapeutique étaient limitées ». Dans un rapport publié en avril, l'Institut de Veille sanitaire (InVS) estimait l'incidence du cancer de l'ovaire à 4 532 nouveaux cas chaque année en France. Avec 3 133 morts par an, cette forme de cancer constitue la première cause de décès par cancers gynécologiques, et représente la quatrième cause de mortalité par cancers chez la femme.