Le cinquième Forum MEDays, qui a pris fin samedi 17 novembre, a tenu ses promesses en faisant la part belle aux sujets prioritaires et grands problèmes, qui préoccupent les pays du Sud. Les risques d'instabilité au Moyen-Orient et le regain de violence au Proche-Orient, le «Printemps arabe» qui se poursuit en Syrie, la déstabilisation en cours dans la zone du Sahel ou encore le retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan ont été au cœur des débats programmés au cours de cette manifestation de quatre jours et à laquelle ont participé plus de 150 intervenants de haut niveau représentant 80 pays. «Nous avons cette année discuté des thématiques prioritaires telles que la situation sécuritaire au Mali et en Syrie et ce qui se passe actuellement à Gaza avec la participation des acteurs vivant au quotidien les effets des crises qui y sévissent», a expliqué Brahim Fassi Fihri, président fondateur de l'Institut Amadeus, organisateur de ce cinquième Forum. A l'instar des années précédentes, cette édition a été clôturée par la lecture de la déclaration de Tanger 2012, sous le thème «Le Sud, l'exigence d'un nouvel ordre mondial», qui a sanctionné les travaux de cette édition. Les participants à ce cinquième Forum ont, à cet effet, adopté quinze recommandations. Suite aux bombardements de Gaza, ils ont condamné le recours à la force et les bombardements sanglants et disproportionnés d'Israël à l'encontre du peuple palestinien, tout en appelant à œuvrer sans relâche au retour de la trêve dans l'intérêt des populations, au règlement du conflit israélo-arabe, dans le cadre de la légalité internationale sur la base d'une solution à deux Etats souverains et d'un retour aux frontières de 1967. Ils ont aussi tenu, à travers cette déclaration, à soutenir la demande d'élévation de la Palestine au statut d'Etat non membre de l'ONU grâce au vote de l'Assemblée générale prévu le 29 novembre. Les participants ont salué et soutenu les efforts de médiation de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU afin d'assurer la protection de la population civile syrienne contre les violences perpétrées par les deux camps. Ils ont appelé le Conseil de sécurité de l'Organisation à voter une résolution pour la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie, tout en appelant à œuvrer pour l'unité de l'opposition syrienne autour du «Comité de l'initiative nationale syrienne», afin de préparer au mieux la transition.