A l'approche du 9ème congrès de l'USFP, prévu le 14 décembre, rendez-vous décisif tant attendu par les militants de la gauche, la compétition s'intensifie, les rangs se dessinent derrière les candidats au premier secrétariat du parti les plus pesants. Ahmed Zaidi, chef du groupe parlementaire du parti de la rose, a décliné dernièrement la liste des prétendants les plus en vue depuis quelques mois, notamment l'ancien ministre de l'éducation Habib El Malki, le seul ayant annoncé officiellement sa candidature, et les anciens ministres Driss Lachgar et Mohamed Achaari. Et selon les observateurs de la scène politique, Ahmed Zaidi s'impose aujourd'hui en tant que candidat sérieux capable malgré son manque de charisme de ratisser large parmi les militants du parti. En effet, selon plusieurs sources concordantes parmi les militants du parti, Ahmed Zaidi a été convaincu de se porter candidat après avoir compté sur l'appui des deux tiers des parlementaires du parti, avec chacun ses ramifications régionales. On cite dans ce sens les deux députés de Fès Mohamed Amer et Ahmed Reda Chami. Ce dernier ayant fini par renoncer à sa candidature. Il est également question de Mohamed Derhem dans les provinces du Sud. Selon les mêmes sources, M. Zaidi est aussi fortement soutenu par Mohamed El Yazghi, ancien secrétaire général du parti, ainsi qu'une large frange au sein de la Chabiba ittihadie. «C'est le candidat capable d'assumer la période de transition et de consolider le rôle des institutions au sein du parti, en assumant la direction du parti de manière collective», a déclaré à ALM un militant USFP. Notons que les candidatures seront annoncées officiellement à un mois de la date du congrès. Dans ce sens, Ahmed Zaidi prévoit, selon une source proche, d'organiser une conférence de presse dans deux semaines afin de présenter son programme pour diriger le parti. Par ailleurs, l'élection du successeur de Abdelouahed Radi, premier secrétaire du parti, n'est pas le seul défi auquel sera confronté l'USFP. Il s'agira entre autres lors de ce congrès de redéfinir la nouvelle identité idéologique du parti de la rose et réfléchir à son repositionnement dans l'opposition face à un gouvernement Benkirane «qui n'a toujours pris aucune mesure concrète pour mettre en œuvre son programme», avait récemment souligné M. Radi, lors de la présentation de son rapport politique à la commission préparatoire du 9ème congrès. Autre grand défi du parti, insuffler un sang nouveau et favoriser l'accession d'une nouvelle élite aux postes de responsabilité et de décision, notamment les femmes et les jeunes.