Les militants sont pratiquement sûrs. Le 9e congrès de l'USFP (Union socialiste des forces populaires) prévue en septembre prochain n'aura pas lieu dans les délais fixés par le conseil national du parti. En effet, les travaux des commissions préparatoires accusent un sérieux retard. Celles-ci ne se sont réunies que très peu de fois depuis leur création. «Les dernières rencontres des commissions ont été réservées au parachèvement de l'élection de leurs membres. Mais il faut dire qu'il n'y a pas une très grande mobilisation en raison des vacances et de l'arrivée du mois de Ramadan», affirme une source au conseil national du parti. Et d'ajouter : «Les quelques réunions tenues ont été suffisantes pour qu'apparaissent les premières divergences concernant la possibilité de faire appel à des compétences externes au conseil national de l'USFP et au parti». Les contributions externes dans les préparatifs du congrès divisent ainsi les USFPéistes qui vont soumettre la question au conseil national afin de prendre une décision. Le hic, c'est que la date de la prochaine session du conseil n'a pas été encore fixée, ce qui risque de retarder considérablement les préparatifs. Pour leur part, les responsables du parti restent sereins. «Nous avions auparavant la contrainte des prochaines échéances électorales. L'annonce faite par le chef de gouvernement sur le report de ces élections à 2013 nous permettra de préparer le congrès dans de bonnes conditions», explique une source proche du comité préparatoire du congrès. Cependant, le retard dans les préparatifs n'a pas empêché les candidats potentiels au poste de premier secrétaire de se positionner en perspective du congrès. Plusieurs dirigeants lorgnent le fauteuil du leader. Il s'agit notamment de Habib El Malki, le seul responsable à avoir dévoilé officiellement sa candidature dans la presse. L'ancien ministre sait aujourd'hui que le chemin vers le secrétariat du parti ne sera pas aussi truffé de roses d'autant plus qu'un autre ancien ministre s'intéresse au même poste. Driss Lachgar serait l'un des candidats potentiels lors du prochain congrès tout comme Fathallah Oualalou. Mais des sources au sein du parti de la rose disent que M. Oualalou hésite encore à s'engager dans la course. C'est lui d'ailleurs qui gère les affaires du parti en l'absence du premier secrétaire actuel Abdelouahed Radi, trop pris par ses fonctions à l'Union parlementaire internationale dont il est le président. D'autres noms circulent également comme Ahmed Réda Chami même s'il n'a pas encore annoncé sa candidature. Pour sa part, Abdelhadi Khairat pourrait abandonner la course pour soutenir Habib El Malki comme ce fut le cas dans les 7ème et 8ème congrès du parti. Tous les candidats sont d'ailleurs à la recherche de soutiens pour augmenter leurs chances. Chacun d'eux devra inéluctablement en avoir dans les organisations parallèles de l'USFP notamment le syndicat du parti et sa jeunesse. Ces organisations ont d'ailleurs beaucoup pâti de cette course durant ces derniers mois. Le FDT (Fédération démocratique du travail) était à un certain moment au bord de l'implosion alors que la Chabiba ittihadia est paralysée depuis un certain moment. Et à mesure que la date du congrès s'approche, la concurrence devient certainement plus rude au risque d'affaiblir davantage le parti qui est en perte de vitesse depuis plusieurs années.