Une année passée après la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la filière équine. Le dispositif lancé par Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, en marge de l édition 2011 du Salon du cheval d'El jadida, va bon train. De nombreuses étapes ont été franchies à ce jour, notamment la finalisation de contrats-programmes avec les différentes associations des éleveurs de chevaux au Maroc. «A travers cette stratégie nous ambitionnons de démocratiser le cheval, de moderniser la filière et de promouvoir les activités qui s'axent autour de ce patrimoine, notamment les courses que nous considérons comme un moteur de développement de la filière», indique à ALM Omar Skalli, directeur général de la Société royale d'encouragement du cheval, en marge de l'ouverture de la cinquième édition du Salon du cheval d'El jadida. L'enveloppe budgétaire dédiée à la stratégie nationale du développement de la filière équine reste tributaire des activités développées autour de la filière. «Notre stratégie est d'abord investir et développer les activités en vue de générer des emplois», précise M. Skalli. Et de poursuivre que «nous ambitionnons, dans ce sens, doubler la contribution de la filière à la fois à la TVA et au PIB». Selon, le directeur général de la SOREC, la filière équine participe à hauteur de 0,5% au PIB. une part qui pourrait paraître dérisoire mais qui revêt une grande importance pour les acteurs du secteur. «C'est une contribution qui équivaut également à celle des grandes surfaces au PIB mais en même temps supérieure à la contribution du secteur de l'aéronautique et vaut la moitié de la participation de la pêche maritime», indique M. Skalli. à l'horizon de 2020, la stratégie permettra d'élever la participation de la filière équine au PIB à près de 7 milliards de dirhams. De même la stratégie table sur une contribution de l'ordre de 1,1 milliard de dirhams aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA. La filière devrait créer à l'horizon 2020, 4400 emplois additionnels. Notons que l'une des priorités de cette feuille de route est la sauvegarde du cheval barbe. Présent au Maroc depuis 3000 ans, ce cheval dispose de qualités indéniables, le démarquant des autres races équines. «C'est un patrimoine que nous devons absolument préserver. Pour se faire, nous œuvrons à ce qu'il y'ait plus d'élevage de cheval barbe et de développer davantage les usages diversifiés de ce cheval», conclut M. Skalli. Pour rappel, le Maroc dispose de 150.000 chevaux dont 120.000 arabes barbes.