Né en 1960 à Tanger, Saïd Zarrou a mené un parcours de battant jusqu'à devenir, entre autres fonctions, Directeur général de SOGESITES, une société de gestion de sites touristiques. À son actif, des réalisations de taille dont la dernière en date a été l'achèvement des travaux d'aménagement de Bouznika Bay. Le meilleur est encore à venir. Son attitude en dit long sur ses projets. Sa façon de s'exprimer évoque à plus d'un titre sa formation. Aussi authentique qu'intégral, il cache le tout par une retenue et une timidité admirables. À première vue, Saïd Zarrou est loin d'être conforme à cette image que renvoient généralement les jeunes entrepreneurs. Les talents d'exubérance, voire extravagance, de volubilité et de bien-être miroité à qui veut le voir, éléments propres à cette nouvelle race de leaders bercés par un américanisme apparent, ne semblent pas l'intéresser. Lui, c'est du concret, du palpable. Il laisse presque nonchalamment ses actes jurer pour ses qualités et compétences, résumés en petits caractères dans un CV de quatre pages et littéralement en béton. On peut y lire, entre autres postes occupés et travaux effectués, qu'il est depuis 1999 Directeur général de SOGESITES, une société de gestion de sites touristiques et Directeur général adjoint de CAPRI, société chargée de l'aménagement de Bouznika Bay. Avant, de 1992 à 1995 au sein du groupe ONA Immobilier, il a été directeur des travaux du projet Cabo Negro. C'était avant d'être directeur du projet, directeur d'exploitation du directeur du Golf du même site. Également à son actif, un poste Ingénieur en chef au CID, au département Etudes et Surveillances des travaux maritimes, occupé en 1992. Mais aussi, il a été Ingénieur au LPEE, au centre expérimental d'hydraulique. Plus que des diplômes, dont l'un en génie-civil (I.S.I.B), décroché en 1985 à Bruxelles, et l'autre en hydraulique (ENSEEIHT, Toulouse), obtenu avec le titre de Major de promotion en 1986, l'ingénierie pour Saïd Zarrou est un état d'esprit. Une façon d'être qui englobe même l'acte de parler. Comme dans un souci d'économie, il parle peu. Mais quand il le fait, c'est souvent en accompagnant ses dires par des coquilles, des schémas, des équations. Tout est mis noir sur blanc et doit impérativement obéir à un ordre donné, une logique aussi empirique qu'imposable. Aux mots doivent suivre des actions, des réalisations dont il dit tirer «une grande fierté et vis-à-vis desquelles je reste fidèle». De la centaine de tâches dont il a eu la charge, il éprouve dans ce sens une fierté particulière de deux d'entre elles. Il s'agit de l'aspect hydraulique du projet de la centrale électronucléaire de Sidi Bouelbra, située entre Safi et Essaouira et de la centrale thermique de Jorf Lassfar. Une question s'impose d'elle-même, pourquoi cet intérêt manifeste pour le tourisme et cette volonté de regrouper des pôles de compétences qui dépassent son champ d'action initial ? Répondre à cette question suppose un retour en arrière. Né en 1960 à Tanger, il se rappelle avec nostalgie des temps de gloire de cette ville, symbole de savoir-être et de propreté pendant des décennies. D'ailleurs, c'est ce même respect religieux de la propreté, au point d'en faire une manie, qui l'a poussé à travailler dans l'aménagement et la gestion de sites touristiques et de loisirs. Une façon de transmettre et de répondre une joie de vivre qui ne rime pas forcément avec anarchie. Loin d'être derrière-lui, même s'il en compte plusieurs, ses réalisations dans ce secteur sont encore à venir. Il caresse un rêve qui peut facilement se traduire en projet aussi réalisable que chargé de promesses. Celui que le Maroc puisse avoir son propre Côte d'Azur, sa Costa del Sol bien à lui, à l'image de ce qui se fait de mieux en matière d'infrastructure touristique. Le lieu est tout indiqué : le Nord marocain. Les atouts ne manquent pas. L'action continue à faire défaut. Mais l'espoir est permis.