Fixer les contours et les objectifs de la réforme de la Caisse de compensation à court et à moyen termes, dans toutes les chaînes concernées par la subvention (farine, sucre, produits pétroliers ou gaz). Tel est l'objectif des rencontres que multiplie ces derniers temps Mohammed Najib Boulif, ministre des affaires générales et de la gouvernance, avec les acteurs économiques et sociaux. Ainsi le ministre a tenu, mardi 25 septembre à Rabat, une rencontre de consultation avec les représentants du secteur des combustibles et carburants, consacrée à l'examen du projet du gouvernement pour ce qui est de la réforme du système de subvention des produits pétroliers et du gaz butane. Cette rencontre, ayant pour but de trouver une approche commune avec les acteurs concernés par la réforme de la Caisse de compensation, a réuni les représentants de la Fédération nationale du transport affiliée à la Confédération générale des entreprises du Maroc, le Groupement des pétroliers du Maroc, la Société marocaine de l'industrie du raffinage (Samir), ainsi que des représentants des ministères de l'économie et des finances, de l'intérieur, de l'agriculture et de la pêche maritime, de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies et le ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement. A cette occasion, M. Boulif a expliqué que cette réforme graduelle qui vise la libéralisation des prix, tout en préservant le pouvoir d'achat des citoyens et la compétitivité des secteurs productifs subventionnés, comporte deux volets essentiels. Dans ce sens, elle concerne le citoyen qui a réellement besoin de la subvention et la définition des impacts sur les familles et les secteurs concernés. De son côté, le directeur de la concurrence et des prix au ministère des affaires générales et de la gouvernance, Hassan Bouselmam, a rappelé que le budget de subvention des produits pétroliers et du gaz butane est passé de 10 milliards de dirhams en 2007 à près de 44 milliards de dirhams en 2011, déplorant de voir les familles nécessiteuses ne bénéficier que de manière restreinte de ce soutien. Selon lui, la réforme du système de compensation vise à maîtriser la charge de la subvention, accroître la rentabilité des secteurs soutenus, sécuriser les besoins nationaux, préparer les secteurs à la libéralisation et assurer une meilleure allocation des subventions aux personnes nécessiteuses.