Le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a démenti à nouveau une quelconque intention de mettre fin à la gratuité de l'enseignement supérieur, précisant que «la gratuité demeure la règle et le paiement de l'exception». M. Daoudi, qui s'exprimait devant la Chambre des conseillers, a indiqué qu'il n'a «jamais évoqué la fin de la gratuité des études supérieures», considérant que ses propos ont été «déformés et détournés de leur contexte». Estimant nécessaire pour les familles aisées de contribuer financièrement à l'enseignement de leurs enfants, «sans que cela entraîne la fin de la gratuité des études», il a expliqué qu'il s'agit ici exclusivement des écoles et instituts privés et des facultés de médecine car, a-t-il dit, ils s'accaparent une grande part du budget. M. Daoudi, a par ailleurs, affirmé que son département a revu à la hausse le nombre des bourses consacrées aux étudiants démunis pour les aider à poursuivre leurs études. Selon lui, le nombre de bourses passera de 180.000 à 216.000, le nombre de lits de 54.000 à 90.000 en une année et celui de repas servis dans les campus universitaires de 5 à 15 millions au prix unitaire de 1,4 DH. Le ministre a également indiqué que seul 5 ou 10 % des étudiants seront tenus de payer leurs études sachant que le paiement ne concernera que les étudiants aisés, qui seront déterminés ultérieurement.