C'est par voie de concours que le ministère de l'éducation nationale recrute les enseignants et les fait accéder au statut de fonctionnaires. Cette année, le concours aura lieu les 4 et 5 juillet. Les conditions d'accès obligent le participant à être d'abord de nationalité marocaine, ensuite d'avoir au minimum une licence ou équivalent et enfin d'être âgés de moins de 45 ans. Cette année a également apporté son lot de nouveautés. Avant, les candidats devaient se diriger, en fonction de la nature de leurs candidatures, soit au Centre pédagogique régional (CPR), soit à l'Ecole normale supérieure (ENS). Aujourd'hui cette démarche n'est plus suivie. Des centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation viennent d'être créés dans le cadre des mesures entreprises par le ministère de l'éducation nationale pour la réforme du système de l'éducation, avait annoncé Mohamed El Ouafa, ministre de l'éducation nationale. Et d'ajouter laconiquement «qu'il sera procédé, pour la première fois, à l'uniformisation des modes de formation des enseignants de tous les cycles, au sein d'un même établissement, qui constituera un référentiel en matière de recherche et de débat de questions de société». Néanmoins, il est clair que l'un des maux primordiaux dont souffre le système éducatif reste sans nul doute le manque d'enseignants dans les écoles, lycées, collèges et universités. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a opté cette fois-ci pour un recrutement massif des enseignants. Une mesure normale et justifiée quand viennent à l'esprit quelques situations où des apprenants restaient sans enseignants ou à la rigueur avec un enseignant approximatif juste pour leur tenir compagnie dans les salles. Face à ce constat, que pense faire le gouvernement pour juguler un tant soit peu la situation ? Il est certain que la partie ne sera pas facile à jouer... Alors, pour échapper à cette gangrène et répondre à l'insuffisance qui caractérise cette catégorie de travailleurs, le système éducatif marocain compte accueillir, selon le ministère, pas moins de 8.000 enseignants dans lesdits centres. Les enseignements secondaire qualificatif et primaire attireront chacun 2.800 professeurs et enseignants. Quant à l'enseignement collégien, il n'en sollicitera que 2.400. Les candidats au concours devront subir des épreuves écrites et orales concernant les lauréats des cycles d'éducation et de formation, et une présélection avant concours pour les licenciés des différentes branches, a ajouté M. El Ouafa, faisant savoir que les lauréats des centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation seront administrativement classés à l'échelle 10. Les candidats admis auront droit à une bourse mensuelle de 600 DH et pourront bénéficier en cas de besoin des indemnités familiales dont ont droit les fonctionnaires. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que les actuels centres de formation des enseignants fermeront au terme de l'année scolaire en cours, notant que les nouveaux centres sont à même de contribuer, durant la prochaine décennie, au renforcement des capacités de 100.000 enseignants actuellement en exercice, tant au niveau pédagogique qu'à celui d'autres problématiques qui marquent la vie scolaire.