Au PJD (Parti de la justice et du développement), les dirigeants ne pensent qu'à reprendre les quatre sièges perdus. Mais la tâche s'annonce difficile pour le parti qui a été pris de court par la décision du Conseil constitutionnel. A Tanger où le parti avait obtenu trois sièges, l'un des candidats dans la même circonscription avait déposé un recours, accusant les candidats PJDistes d'utiliser, dans leurs campagnes électorales, des symboles religieux, une pratique interdite par le code électoral. Après vérification des faits, le Conseil a accepté le recours invalidant par la même occasion l'élection des trois députés en l'occurrence, Abdellatif Berouhou, Mohamed Diaz et Mustapha Cheouati. A Marrakech, Ahmed El Moutassadik, député PJD de la circonscription Gueliz-Ennakhil, avait également perdu son siège à la Chambre des représentants pour la même raison. Toutefois, le parti de la lampe, arrivé premier lors du scrutin du 25 novembre 2011 avec 107 sièges, compte bien reconquérir les quatre sièges perdus. «Nous restons optimistes quant à la capacité du parti et de nos candidats à reprendre leurs sièges», affirme Mohamed Yatim, membre du secrétariat général du PJD. Et de poursuivre : «Ce n'est pas pour rien que notre parti avait obtenu l'un des meilleurs scores en termes de voix à Tanger et sa région dans les dernières élections. Ce résultat est le fruit d'un travail de longue haleine effectué par nos militants dans cette région». En dépit de cet optimisme, les responsables du parti savent que la course sera très serrée et la bataille électorale trop rude en raison de la présence de candidats d'autres partis comme le RNI (Rassemblement national des indépendants), le PAM (Parti authenticité et modernité) et l'UC (Union constitutionnelle). Ces trois partis forment aujourd'hui une opposition parlementaire à la majorité conduite par le PJD à la première Chambre. A Marrakech, la mission du candidat du parti sera en principe moins compliquée lors des prochaines élections partielles. Des élections qui seront l'équivalent d'un premier test pour le parti de la lampe quelques mois après sa victoire dans les dernières législatives. D'ailleurs, les PJDistes n'ont pas le choix. «La décision du Conseil constitutionnel est irrévocable. C'est une décision que nous respectons d'ailleurs même si on peut avoir des remarques. Notre objectif maintenant est de relever le défi lors des élections partielles», conclut M. Yatim.