Après la fin de l'opération de vote, l'ambiance a été électrique au siège du PAM. Les premiers résultats partiels font classer le parti deuxième après le PJD. Après une campagne électorale plutôt calme, les habitants de la circonscription de Tanger-Asilah sont passés, vendredi dernier, aux urnes, à l'instar des citoyens de toutes les régions du Royaume. Ils ont été appelés à choisir entre 110 candidats représentant les 22 listes électorales en lice pour les cinq sièges. Ces élections dont le taux de participation n'a pas dépassé les 41% au niveau de cette circonscription se sont distinguées par la victoire du Parti de la justice et du développement (PJD), lequel s'est positionné en tête avec trois sièges, suivi du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Parti authenticité et modernité (PAM), qui ont remporté les deux sièges restants. Contrairement à Tanger-Asilah, la circonscription de Fahs-Anjra a connu une grande participation estimée à 62%. Le parti de la colombe et celui de la lampe ont obtenu respectivement deux sièges dans cette circonscription rurale. Comme c'était le cas lors de la campagne électorale, l'opération de vote s'est déroulée, ce vendredi, dans le calme, à part quelques petites escarmouches verbales déclenchées entre des sympathisants de certains candidats. Une tournée dans quelques bureaux de vote a montré que le taux de participation était très bas dans la matinée, il a commencé à augmenter après la prière du vendredi et connaître une grande affluence dans les dernières heures précédant la clôture du scrutin. «Nous avons été satisfaits du niveau d'organisation de cette opération électorale. Tous les bureaux de vote ont respecté l'heure de l'ouverture fixée à 8 h. Ils sont équipés du matériel nécessaire dont le registre électoral, l'urne, le cachet, l'encre et les bulletins de vote. Ce qui est en conformité avec les lois électorales en vigueur. Nous avons par contre constaté un manque d'encadrement du personnel chargé des bureaux de vote. Les organisateurs sont, de ce fait, appelés à combler cette lacune pour mieux se préparer au prochain scrutin communal», déclare à ALM Hogir Ch. Shekha, un des observateurs internationaux venu de l'Irak et chargé de suivre l'opération électorale dans la circonscription Tanger-Asilah. Ce dernier poursuit que son équipe a, par ailleurs, constaté dans la matinée un taux de participation très bas, qui a été en-dessous de ses attentes. «Les premiers électeurs dans la matinée étaient en grande partie de personnes âgées. Les votants ont commencé à affluer aux bureaux de vote dans l'après-midi», explique Ch. Shekha, faisant remarquer que «les cinq bureaux que nous avons visités entre midi et 15 h ont atteint un taux de participation allant de 40 à 50%». Très attendu, le jour du scrutin a été vécu presque de la même façon par les différentes formations politiques à Tanger. A titre d'exemple, le siège du RNI a été investi, ce vendredi, par les partisans un peu plus tôt que d'habitude. Les responsables Rnistes ont été, toute la journée, en contact direct par téléphone avec les représentants du parti pour s'informer du déroulement de l'opération électorale. Ils se disaient optimistes quant aux résultats de ce scrutin législatif et comptaient remporter deux sièges dans la circonscription Tanger-Asilah. D'autant plus que le RNI, dont la campagne électorale a été basée sur une bonne organisation logistique et humaine, a choisi comme tête de liste la première vice-présidente de la mairie de Tanger, Saïda Chakir. Il s'agit d'une militante associative et syndicaliste qui se présentait pour la première fois à ces élections. Selon cette mandataire des candidats de la colombe, les résultats de ces élections ont eu un effet surprise, car les 11.200 voix obtenues par le RNI ne lui ont permis d'obtenir qu'un seul siège. «Les pronostics désignaient le RNI comme gagnant de ce scrutin avec deux sièges. Surtout que le RNI qui prône le changement a opté pour de nouvelles figures politiques avec de grandes compétences. Et le choix de Younès Cherkaoui, actuel président de l'arrondissement Tanger-Médina, comme deuxième candidat dans la liste électorale renforçait encore plus nos chances d'obtenir deux des cinq sièges de la circonscription Tanger-Asilah», explique Mme Chakir. Avant de conclure qu'en tant que militante politique femme, «je suis contente de participer à ces premières élections sous l'ère de la nouvelle Constitution. Nous devons avoir confiance dans la future équipe gouvernementale quelles que soient ses tendances politiques. Nous devons oublier nos divergences et travailler pour le bien-être des citoyens». Peu de temps après la fin de l'opération de vote, l'ambiance a été électrique au siège du PAM. Les premiers résultats partiels font classer le parti du tracteur deuxième après le PJD. Fouad El Omari, actuel maire de Tanger, qui se présentait pour la première fois aux élections législatives, a réussi à remporter ce scrutin. «En plus de Tanger où nous comptons beaucoup de sympathisants, nous avons obtenu un grand nombre de voix dans la ville d'Asilah et des communes rurales faisant partie de cette circonscription», affirme M. El Omari. Notons que le PJD a été le grand gagnant de ce scrutin. Les trois Pjdistes Najib Boulif, Abdelatif Berrahou et Mohamed Diaz ont réussi à obtenir chacun un siège au Parlement. Et comme prévu, les deux sièges de la circonscription Fahs-Anjra ont été remportés par le Rniste et président de la commune rurale de Khmiss Anjra, Abdelwahid Chatt, et la Pjdiste Souad Boulaïch, enseignante et conseillère communale.